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En Guinée équatoriale, la lutte antigangs «met à mal les droits humains»

L'ONG Amnesty International alerte dans un rapport publié ce jeudi 18 août, sur les dérives autoritaires consécutives au lancement, début mai, de « l'opération nettoyage » visant à débarrasser les rues des gangs qui sévissent dans le pays.



L'instauration d'un couvre-feu, de 22h à 9h, a amené les forces de l'ordre à arrêter de façon arbitraire environ 1 000 personnes depuis le début de l'opération. Les familles sont sans nouvelles de leurs fils. 

« Dans cette opération, ils ont pris beaucoup de garçons qui sont innocents, qui n'ont rien à voir avec des activités criminelles. On en parle avec les familles. La phrase qu'elles disent toutes, c'est : ce sont des garçons tellement ordinaires, qui travaillent, qui étudient », explique Marta Colomer, chargée de campagne pour les pays anglophones et hispanophones en Afrique de l'Ouest pour Amnesty. « Ils se demandent constamment : "où est mon enfant, où est mon garçon. Pourquoi ils l'ont pris ? Où est-ce qu'il se trouve ?" »

« Amnesty International reconnait l'obligation de lutter contre la criminalité. Mais, ce que l'on n'accepte pas, c'est d'utiliser cette lutte pour ne pas respecter les droits humains. Il y a beaucoup de rapports selon lesquels ces jeunes hommes ont été maltraités et torturés pendant l'arrestation et la rétention », déclare-t-il à RFI. 

« De la même façon, on a une information comme quoi deux de ces garçons qui ont été arrêtés de façon totalement arbitraire sont décédés. Les responsables de ces morts, il faut qu'ils soient amenés devant la justice. »

RFI

Vendredi 19 Août 2022 - 18:40


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