
"La vérité vous rendra libres". C’est peut-être en entendant cette phrase de la Bible qu’une ONG nigériane, le Congrès des droits civiques, demande à ce que les chefs traditionnels de leur pays présentent leurs excuses pour le rôle joué par leurs ancêtres dans l’esclavage. « Nous ne pouvons pas continuer à accuser les hommes blancs alors que les Africains, en particulier les chefs traditionnels, ne sont pas irréprochables », écrivent-ils. Ce à quoi s’attelle cette jeune association est complètement inédit. Jamais, en Afrique, on en avait parlé, avec toute son ampleur, la complicité africaine dans la traite. La chose était restée taboue dans certaines contrées du Continent. Pourtant l’histoire feuilletée nous révèle qu’il y a bien eu des rois-traîtres au Bénin. Guezo était parmi eux. Pendant son règne de quatre décennies, ce souverain avait comme obsession : le commerce de ses frères. On estime que la traite intra-africaine aurait concerné près de 14 millions de personnes. Africains, ces chiffres doivent nous interpeller. Nous inviter à une minutieuse introspection, à un discernement, où nous jaugerons nos torts pour que jamais ne se répète une telle abomination. Une Afrique debout, c’est une Afrique qui se refuse de porter une estocade à la vérité historique.
Source: africanus
Source: africanus
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