D'après les notes d'Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA, Agence nationale de sécurité américaine, c'est à partir du mois d'août 2006 que les relations entre les services secrets américains et leurs homologues français se sont sérieusement réchauffées. L'enjeu, c'est comme souvent la lutte contre le terrorisme, et en particulier sur des dossiers que la France suit de très près : le Hezbollah libanais, et Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique.
La DGSE française, Direction générale des services extérieurs, et la NSA, vont ainsi nouer une collaboration fructueuse, qui va aller crescendo jusqu'à la fin 2011, début 2012, moment, où l'on change d'échelle. De simples échanges d'informations, on passe à un protocole d'interception massif de données numériques, transitant par la France. Parce que la France occupe une position géographique stratégique dans l'architecture du réseau internet.
Avec l'Atlantique à l'Ouest et la Méditerranée au Sud, de nombreux câbles sous-marins de communication partent ou arrivent sur les côtes françaises. Ainsi, pour envoyer un courriel depuis l'Algérie vers les Etats-Unis, il est très probable que les données passent par la France.
Toute cette matière première comme l'appelle la NSA, est ainsi interceptée massivement par la DGSE. Techniquement, elle ne peut pas lire le contenu d'une conversation, mais elle peut, en revanche, obtenir toutes les données qui y sont attachées, comme sa date, son lieu, ou ses participants. Ce qui reste une mine d'or pour tous les espions.
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