La question de l’enregistrement à l’état civil demeure un défi majeur dans plusieurs régions du Sénégal, notamment à Kolda et Ziguinchor (sud), où plus de "70 000 demandes restent en attente". Cette situation préoccupante a été révélée mercredi 28 mai par Alioune Sy, président de l’Amicale des Agents de la Justice, à l’occasion de la « Journée du Justiciable », organisée cette année dans la ville de Kolda sous le thème : « L’état civil et la nationalité ».
Malgré les efforts déployés par l’État et ses partenaires pour améliorer l’accès aux services de l’état civil, les zones périphériques et transfrontalières continuent de faire face à des difficultés persistantes. Parmi les causes identifiées : "l’ignorance des procédures administratives", un facteur majeur qui empêche de nombreuses personnes d’obtenir leurs papiers officiels.
« Beaucoup de citoyens ignorent les démarches à suivre pour se faire enregistrer ou enregistrer leurs enfants à l’état civil, ce qui les prive de droits fondamentaux comme l’accès à l’éducation, à la santé ou même à l’emploi », a déploré Alioune Sy.
À cela s’ajoute un autre obstacle administratif : la suspicion autour de certains noms de famille, qui conduit parfois à l’exigence d’un certificat de nationalité pour prouver l’appartenance à la nation sénégalaise. Une exigence souvent difficile à remplir pour des familles déjà en situation de précarité documentaire.
La « Journée du Justiciable » a été l’occasion pour l’Amicale des Agents de la Justice, en partenariat avec la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Éducation Publique (COSYDEP) et la Fondation Sitoe, de sensibiliser les populations du Fouladou sur l’importance de l’état civil et les moyens d’y accéder..
L’Amicale entend poursuivre ses efforts de communication et d’accompagnement pour faire face à ce défi majeur de l’identification civile. Pour ces acteurs de la justice, régulariser la situation de dizaines de milliers de « sans-papiers » est une urgence nationale, non seulement pour garantir les droits fondamentaux des individus, mais aussi pour renforcer la cohésion sociale et l’efficacité de l’administration.
Ismaila Mansaly
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