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Etat d'urgence et couvre-feu: les Sénégalais à bout de souffle

Le couvre-feu doit s’arrêter ! C’est l’avis de beaucoup de citoyens interrogés. Lesquels jugent insensé que, bien que le couvre-feu soit en vigueur, la propagation du virus se poursuive. Toutefois pour rompre la chaîne de transmission des cas communautaires à Dakar, nos interlocuteurs jugent obligatoire le port du masque dans la capitale.



Etat d'urgence et couvre-feu: les Sénégalais à bout de souffle
La récente prolongation de l’état d’urgence pour une durée de 30 jours, décrété par le président de la République Macky Sall, étonne vraiment nos compatriotes. En effet, beaucoup d’entre eux disent qu’ils ne voient plus le sens de prolonger le couvre-feu dans la mesure où il n’a pu empêcher la propagation du virus. « Macky Sall ne sait plus sur quel pied danser. Il est dépassé par la tournure des événements. La décision rendue publique, hier tard dans la soirée, sur le report de la reprise des cours en constitue une des preuves suffisantes. A quoi sert-il de vouloir maintenir le couvre-feu ? Franchement, je ne vois pas son utilité. Comme disent bon nombre de nos compatriotes, c’est comme si le virus ne circulerait que la nuit. Alors qu’il y a des rassemblements un peu partout pendant le jour. Je pense que même les policiers qui effectuent des descentes sur le terrain, si vous demandez leur avis, ils vous diront que le couvre-feu ne sert absolument à rien contre cette pandémie. Ces policiers ont besoin de retrouver leurs familles comme tout le monde. Franchement, il est encore temps que Macky Sall arrête ce couvre-feu, qui anéantit les espoirs de beaucoup de chefs de ménage qui s’activaient dans le petit commerce » s’offusque un homme rencontré au niveau d’un kiosque de journaux installé près de l’arrêt des bus de Diamaguène.

La crise sanitaire qui sévit dans le pays depuis plus de deux mois avec son lot de restrictions des libertés et de réduction des heures de travail préoccupe les chauffeurs et apprentis des cars dits « Ndiaga Ndiaye ». Ces exploitants du secteur du transport routier réclament la levée du couvre-feu pour pouvoir dérouler leurs activités convenablement. « En temps normal, nous travaillons du matin jusqu’audelà de 22h. Et cela faisait vraiment notre affaire ! Mais depuis que ces mesures ont été prises, nous vivons difficilement ! Nous sommes doublement impactés. D’abord sur la restriction du nombre de passagers, ensuite la réduction des horaires de travail. Je suis pour l’arrêt total du couvrefeu tout en respectant les gestes barrières. Est-ce que le couvre-feu a empêché le virus de se propager dans le pays ? » demande Haguibou Diagne, chauffeur d’un car « Ndiaga Ndiaye » sur l’itinéraire Diamaguène-Colobane.

Les citoyens unanimes sur le port obligatoire de masque à Dakar !
Sur le port obligatoire du masque à Dakar, l’épicentre de la maladie, nos compatriotes disent être en phase avec les autorités en attendant l’arrêté du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. « Ce serait une bonne décision si les autorités rendaient obligatoire le port du masque dans la capitale qui demeure l’épicentre de la maladie. Ce, malgré les gros moyens qui y sont déployés. Cependant l’accessibilité ne doit pas causer un problème. Qu’il n’y ait pas de spéculations et que le Gouvernement facilite la tâche afin que chaque citoyen puisse se procurer un masque. Chaque jour, Dakar enregistre des cas communautaires. Donc il devient impératif de rende obligatoire le port du masque ou, à défaut, confiner la capitale » a suggéré Fanta Diallo, gérante d’un multiservices à Colobane.

Rendre le port du masque obligatoire à Dakar, c’est également l’avis de Sam Sylla, vendeur de téléphones portables au marché de Colobane « Obliger les Dakarois à porter le masque, est une bonne décision face à l’augmentation des cas communautaires. Seules des sanctions pécuniaires peuvent pousser les citoyens à respecter les mesures. Et si les autorités font respecter dans toute sa rigueur cette décision, je pense qu’on arrivera à rompe la chaîne de transmission communautaire dans la capitale » soutient Sam Sylla.

Le Témoin


Mercredi 3 Juin 2020 - 09:32


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