Alors que les rebelles tigréens du parti TPLF se trouvent encore à 400 km au nord de la capitale éthiopienne, leur progression de ces derniers jours met sous pression le gouvernement fédéral.
À Addis-Abeba, les autorités appellent la population à se mobiliser pour contrer l’avancée des soldats tigréens. Le Premier ministre demande à tous les Éthiopiens de s’armer. La région Amhara, où se déroulent les combats aujourd’hui, a déclaré l’état d’exception et recrute des milliers de miliciens. Quant à la mairie d’Addis-Abeba, elle exhorte les résidents à former des groupes d’autodéfense en cas d’attaque du TPLF sur la capitale.
Ce sont des signaux très clairs d’une perte de contrôle militaire, assure un diplomate occidental.
Les États-Unis menacent
Les appels au cessez-le-feu ont continué d’affluer, notamment des États-Unis : « Nous avons toujours condamné l’expansion de la guerre par le TPLF en dehors du Tigré. Et nous continuons de demander au TPLF de retirer ses troupes des régions Amhara et Afar. Cependant, cette expansion de la guerre est autant prévisible qu’inacceptable », a déclaré l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.
Prévisible selon lui, car le gouvernement éthiopien a opéré un blocus humanitaire autour du Tigré. Une violation des droits de l’homme qui mérite sanctions, selon Jeffrey Feltman : « Les États-Unis et d’autres pays ne peuvent pas faire comme si de rien était dans ses relations avec le gouvernement éthiopien. Le partenariat extraordinaire que nous avions avec lui ne peut pas continuer à partir du moment où le conflit continue de s’étendre, que la stabilité et l’unité du pays sont menacées, ainsi que le bien-être de son peuple. »
La Maison Blanche a l’intention de retirer l’Éthiopie de la liste des bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine pour la croissance et les opportunités africaines.
Plusieurs mesures comprises dans l'état d'urgence
L'ONU a également protesté mardi soir : le secrétaire général Antonio Guterres a appelé mardi par la voix de son porte-parole à la « cessation immédiate des hostilités et un accès humanitaire sans entrave afin de fournir une aide vitale urgente », a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué. Il a aussi plaidé pour un dialogue national « inclusif » pour résoudre cette crise et « créer les bases de la paix et de la stabilité dans tout le pays ».
Mais les deux parties semblent décidées à continuer cette guerre civile.
Dans le conflit qui les oppose au gouvernement, les soldats tigréens se sont récemment alliés avec d’autres mouvements rebelles et prévoyaient probablement de marcher sur la capitale.
L'état d'urgence comprend plusieurs mesures, notamment la conscription pour les civils, le déploiement de l'armée, des fouilles, un couvre-feu ou encore des arrestations sans mandat d'arrêt.
À Addis-Abeba, les autorités appellent la population à se mobiliser pour contrer l’avancée des soldats tigréens. Le Premier ministre demande à tous les Éthiopiens de s’armer. La région Amhara, où se déroulent les combats aujourd’hui, a déclaré l’état d’exception et recrute des milliers de miliciens. Quant à la mairie d’Addis-Abeba, elle exhorte les résidents à former des groupes d’autodéfense en cas d’attaque du TPLF sur la capitale.
Ce sont des signaux très clairs d’une perte de contrôle militaire, assure un diplomate occidental.
Les États-Unis menacent
Les appels au cessez-le-feu ont continué d’affluer, notamment des États-Unis : « Nous avons toujours condamné l’expansion de la guerre par le TPLF en dehors du Tigré. Et nous continuons de demander au TPLF de retirer ses troupes des régions Amhara et Afar. Cependant, cette expansion de la guerre est autant prévisible qu’inacceptable », a déclaré l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.
Prévisible selon lui, car le gouvernement éthiopien a opéré un blocus humanitaire autour du Tigré. Une violation des droits de l’homme qui mérite sanctions, selon Jeffrey Feltman : « Les États-Unis et d’autres pays ne peuvent pas faire comme si de rien était dans ses relations avec le gouvernement éthiopien. Le partenariat extraordinaire que nous avions avec lui ne peut pas continuer à partir du moment où le conflit continue de s’étendre, que la stabilité et l’unité du pays sont menacées, ainsi que le bien-être de son peuple. »
La Maison Blanche a l’intention de retirer l’Éthiopie de la liste des bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine pour la croissance et les opportunités africaines.
Plusieurs mesures comprises dans l'état d'urgence
L'ONU a également protesté mardi soir : le secrétaire général Antonio Guterres a appelé mardi par la voix de son porte-parole à la « cessation immédiate des hostilités et un accès humanitaire sans entrave afin de fournir une aide vitale urgente », a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué. Il a aussi plaidé pour un dialogue national « inclusif » pour résoudre cette crise et « créer les bases de la paix et de la stabilité dans tout le pays ».
Mais les deux parties semblent décidées à continuer cette guerre civile.
Dans le conflit qui les oppose au gouvernement, les soldats tigréens se sont récemment alliés avec d’autres mouvements rebelles et prévoyaient probablement de marcher sur la capitale.
L'état d'urgence comprend plusieurs mesures, notamment la conscription pour les civils, le déploiement de l'armée, des fouilles, un couvre-feu ou encore des arrestations sans mandat d'arrêt.
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