Quatre jours après cette réunion en toute discrétion, pour la première fois, l'un des participants accepte de s'exprimer. Pour le représentant de l'UE pour les Grands Lacs, Koen Vervacke, l'objectif était de faire comprendre aux FDLR qu'ils n'ont d'autre choix que de désarmer le plus vite possible. Le but est donc de maintenir la pression.
Pour Koen Vervacke, jamais la communauté internationale n'a cherché à légitimer les FDLR. Une manière de répondre au Rwanda qui, furieux, a menacé de se retirer du processus d'Addis-Abeba, la feuille de route signée l'an dernier par onze pays de la région des Grands Lacs. Pourtant, selon le représentant de l'UE pour les Grands Lacs, le gouvernement rwandais sait que les émissaires étrangers rencontrent les FDLR, pour les amener à la négociation et au dépôt effectif des armes.
Ce n’était pas une médiation, c’était un dialogue. Il s’agit surtout de la responsabilité des FDLR qui doivent réellement se rendre et entrer dans un processus de désarmement, ce qui pour l’instant n’est pas le cas.
Le Rwanda connaît très bien la position de l’Union européenne : l’urgence est que ce groupe cesse toute activité.
Le représentant de l'UE pour les Grands Lacs, Koen Vervacke 30/06/2014 - par Guillaume Thibault écouter
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