Fermeture de leur siège: AJ crie au "complot d’Etat" contre Landing

C’est la colère à And-Jëf/Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS). Les responsables de ce parti sont outrés par la décision de gouverneur de Dakar de fermer leur permanence jusqu’à nouvel ordre pour éviter d’éventuelles troubles. Ils ont tenu une conférence de presse ce jeudi 4 juin à leur siège à la Zone B après avoir appris la nouvelle. «Nous avons entendu que le gouverneur veut fermer notre permanence. L’information a été confirmée par des sources, mais nous n’avons pas encore reçu de notification», a déclaré Amadou Guiro qui a animé la conférence de presse en même temps que l’administrateur général de AJ/PADS, Bassirou Sarr. Ils ont estimé que c’est une situation très grave et qu’ils ne se laisseront pas faire. «Ce lieu est notre siège et il ne peut être troublé. Et pourtant à la permanence du PDS (Parti Démocratique Sénégalais au pouvoir), toujours les réunions sont émaillées d’incidents, il y a même des armes blanches qui sortent et on ne l’a jamais fermée», a indiqué Amadou Guiro. Pour lui, «trop, c’est trop. Cette décision est une volonté d’empêcher à un parti légal de tenir ses activités légales».

Les camarades de Landing Savané ont, par ailleurs, estimé que «s’il y a à interdire, c’est le congrès de Mamadou Diop Decroix qui doit être interdit parce qu’il est illégal. Ceux qui seront présents à ceux congrès peuvent se considérer comme auto exclus». Le secrétaire général de AJ/PADS, Landing Savané a même adressé une lettre au ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy pour lui faire savoir : «je tiens à vous signifier que conformément aux statuts et règlement intérieur du parti et à toutes les traditions politiques de notre pays, seules les instances légales d’un parti et/ou son secrétaire général peuvent convoquer un congrès du parti».

L’administrateur général de AJ/PADS, Bassirou Sarr a martelé que ce qui se passe est «un complot d’Etat contre Landing Savané. Et qu’une minorité bénéficie des faveurs de l’autorité du PDS. Nous n’accepterons aucun arrêté venant des autorités. AJ n’est pas un parti qu’on peut mettre à genou».