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Fuite massive de données médicales : une enquête judiciaire ouverte à Paris

La section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert, mercredi 24 février, une enquête après la fuite sur Internet d'informations médicales sensibles de près de 500 000 personnes en France, a indiqué le parquet, jeudi, à l'Agence France-Presse. L'enquête, confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a été ouverte du chef d’« accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données » et « extraction, détention et transmission frauduleuse » de ces données, a précisé le parquet.





Fuite massive de données médicales : une enquête judiciaire ouverte à Paris
L'enquête a été ouverte pour "accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données" et "extraction, détention et transmission frauduleuse" de ces données.

Un fichier contenant l’identité et diverses informations personnelles et médicales d’un demi-million de Français a été partagé en ligne, rapporte « Libération ». Une fuite massive qui pose de graves problèmes de sécurité.

L'Agence France-Presse a pu constater qu'un fichier comportant 491 840 noms, associés à des coordonnées (adresse postale, téléphone, e-mail) et à un numéro d'immatriculation à la Sécurité sociale, circulait librement sur au moins un forum référencé par des moteurs de recherche.

Ces noms sont parfois accompagnés d'indications sur le groupe sanguin, le médecin traitant ou la mutuelle, ou encore de commentaires sur l'état de santé (dont une éventuelle grossesse), des traitements médicamenteux ou des pathologies (notamment le VIH).

Des données en provenance de laboratoires de biologie médicale, selon la rubrique de vérification Checknews du quotidien Libération qui a enquêté sur le sujet, les données proviendraient d'une trentaine de laboratoires de biologie médicale, situés pour l'essentiel dans le quart nord-ouest de la France, et correspondent à des prélèvements effectués entre 2015 et octobre 2020.

La Direction générale de la santé a indiqué, mercredi, à l'Agence France-Presse que cette fuite faisait par ailleurs l'objet d'investigations par « l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), le ministère des Solidarités et de la Santé, en lien avec la Cnil et l'éditeur de logiciel, dont il est suspecté que des anciennes installations de sa solution de gestion de laboratoire soient impliquées ».

L'Anssi avait auparavant déclaré à l'Agence France-Presse avoir identifié l'« origine » de la fuite des données de santé et l'avoir signalée au ministère des Solidarités et de la Santé en novembre 2020.

Ndeye Fatou Touré

Jeudi 25 Février 2021 - 12:36


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