La France et la guinée ne file plus l’amour parfait du fait que son ambassadeur à Conakry a fait l’objet d’un contrôle «musclé» par des militaires. Des sources ont indiqué que «des militaires ont stoppé sa voiture pour le fouiller alors qu'il se rendait avec son épouse à l'aéroport». Les gardes du corps de l'ambassadeur étaient allongés sur le sol, sous la menace de lance-roquettes. Après l’incident la France a réagi par la voix de la porte parole de quai d’Orsay, Bernard Valéro «notre ambassade a officiellement protesté auprès du ministère guinéen des Affaires étrangères contre ces manières de procéder et contre ce qui constitue une tentative délibérée de violation de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques». Cet incident s'inscrit dans un contexte de raidissement entre Paris et son ancienne colonie. Rappelons que la junte a accusé mardi la France d'avoir voulu préparer un coup d'Etat en Guinée. Selon le porte-parole du pouvoir, Paris serait impliqué dans la tentative d'assassinat de l'homme fort du pouvoir, le capitaine Moussa «Dadis» Camara, le 3 décembre. Pour Idrissa Chérif, l'ambassade de France pourrait même héberger cet aide de camp, Aboubacar «Toumba» Diakité, accusé d'avoir blessé le leader de la junte». Et d’ajouter que «je ne dis pas qu'il se cache là-bas. Je dis que c'est possible. Je dis que les Français sont coupables, les services secrets français sont impliqués dans cette affaire». Ces accusations ont été balayées d’un revers de main par le Quai d'Orsay. Pour Bernard Valéro, «ce sont des rumeurs absurdes que nous démentons énergiquement, il n'y a pas de temps à perdre en polémiques stériles» et il réaffirme la volonté française d'une «transition pacifique et démocratique en vue des élections».
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