Le Conseil de sécurité de l'ONU suit de près la situation en Guinée-Bissau après l'éviction du chef d'état-major des armées et la détention pendant quelques heures du Premier ministre le 1er avril, a déclaré mardi le président du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, Yukio Takasu, représentant permanent du Japon à l'ONU.
« Les Etats membres du Conseil de sécurité ont convenu de suivre de près la situation », a dit M. Takasu. « Il y a un besoin de repenser fondamentalement notre stratégie » concernant la Guinée-Bissau, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir, le Conseil de sécurité avait déjà exprimé sa préoccupation concernant la situation en Guinée-Bissau et appelé « toutes les parties à éviter des actes de violence et à respecter l'ordre constitutionnel et l'état de droit ».
Le 1er avril, des militaires insurgés ont écarté le chef d'état-major, le général José Zamora Induta, et maintenu en détention le Premier ministre Carlos Gomes Junior pendant plusieurs heures, avant de le libérer le même jour. Selon la presse, la situation est depuis redevenue calme mais reste fragile.
Dans une déclaration transmise par son porte-parole, le decrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé les dirigeants militaires et politiques de Guinée-Bissau « à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques, à maintenir l'ordre constitutionnel et à garantir le respect de l'état de droit ».
Il avait également souligné la nécessité d'éviter tout ce qui pourrait mettre en péril les avancées faites par le pays dans ses efforts continus de consolidation de la paix.
Depuis son indépendance, en 1974, la Guinée-Bissau connaît une grande instabilité politique, ponctuée de coups d'Etat. Il y a à peine plus d'un an, le président Joaoa Vieira avait été tué par des militaires. L'actuel président, Malam Bacai Sanha, a été élu le 26 juillet dernier.
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