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Guinée: Nouhou Thiam et quatre militaires attendent leur jugement depuis trente mois

Arrêtés pour des délits du genre désertion ou violation des consignes, cinq militaires guinéens, dont l’ex-chef d’état-major des armées, le général Nouhou Thiam et le colonel Sadou Diallo, sont privés de liberté, sans jugement depuis juillet 2011, suite à la présumée attaque du domicile privé du président guinéen Alpha Condé. Ils doivent être jugés normalement par un tribunal militaire qui n'existe pas encore en Guinée d'où leur longue détention -trente mois- qui agace leur conseil.



Des soldats guinéens patrouillant dans les rues de Conakry, dans des véhicules blindés, le 23 décembre 2008. AFP
Des soldats guinéens patrouillant dans les rues de Conakry, dans des véhicules blindés, le 23 décembre 2008. AFP

Maître Mohamed Traoré, l’un des avocats de la défense des intérêts des prévenus, fait état de son impuissance à connaître le sort réservé à ses clients. « Aujourd’hui, il y a une atteinte grave à leur droit à être jugés dans un délai raisonnable. Nous lançons un appel à l’Etat, afin qu’il prenne ses responsabilités pour que ces officiers-là soient jugés et que chacun d’entre eux soit fixé sur son sort ! »
 

Le porte-parole de la justice guinéenne, interrogé par RFI, apporte des précisions sur le blocage de la procédure. « La loi a prouvé l’existence d’un tribunal militaire, explique Ibrahima Béavogui. Ce tribunal militaire n’est pas constitué, même si aujourd’hui la formation des juges militaires est terminée, mais il n’y a pas encore de décret pour nomination du président, par exemple du tribunal militaire, du procureur militaire, etc. »
 

Une détention illégale
 

La détention des militaires est longue et illégale, selon les défenseurs des droits de l’Homme. « Aujourd’hui on a arrêté ces gens auxquels on avait collé un certain nombre de délits. Quand cela n’a pas marché, on a réorienté vers la désertion et l’insubordination. Et maintenant on est en train de tergiverser sur la mise en place du tribunal militaire qui devrait les juger » s'indigne Abdoul Gadiri Diallo de l’OGDH, l'Organisation guinéenne des droits de l'homme.

Source : Rfi.fr
 




Samedi 11 Janvier 2014 - 15:33


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