Il m’arrive rarement de me prononcer sur l’actualité politique sénégalaise d’une manière générale. Cependant, les réformes institutionnelles interpellent chaque citoyen sénégalais épris de justice, de démocratie et de liberté.
Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt les différentes publications portant sur la réforme constitutionnelle, nous souhaiterions apporter notre contribution à la question tant agitée du référendum. En effet, beaucoup de jeunes, pour la plupart de l’opposition, ont opté pour le « Non » alors que d’autres qui sont naturellement du côté du parti au pouvoir et de ses alliés se disent favorable au « Oui ».
Ne relevant d’aucune formation politique, nous invitons tous les jeunes à se départir des attitudes politiciennes et à défendre vivement les intérêts du Sénégal. Le slogan « la patrie avant le parti » doit être ancré dans notre vécu quotidien.
Et à entendre les partisans du « Non », ils n’ont qu’un seul argument pour justifier leur option, et c’est le reniement du Chef de l’Etat par rapport à la réduction de son mandat. Ce qui est déplorable, certes, et là nous nous interdisons de revenir sur le débat relatif à l’avis du conseil constitutionnel. Cependant, le triomphe du « Non » permettrait au candidat qui sera élu en 2019 d’avoir la possibilité d’exercer un mandat de sept (07) ans.
Le référendum porte-il seulement sur la réduction du mandat du Président de la République et de son application immédiate?
Et les autres réformes proposées qu’en ferons-nous?
Bien qu’étant prévu dans le projet de loi portant révision de la constitution, la réduction du mandat fait peur avec l’hypothèse d’un troisième mandat mais une hypothèse reste une hypothèse et le Sénégal est une grande démocratie. Avant de parler de troisième mandat, le parti au pouvoir devrait se soucier d’un second mandat et nous pensons que les sénégalais ont commencé à se départir des personnes qui ont la boulimie du pouvoir. Sur cette question, nous pensons qu’en toute chose, le temps est meilleur juge.
Par ailleurs, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens tel que le droit à un environnement sain et le droit des populations relatif au patrimoine foncier, si l’on a une idée du nombre et de la complexité des litiges fonciers au Sénégal, l’appartenance des ressources naturelles au peuple, est une grande avancée.
De même, certaines propositions comme l’intangibilité de certaines dispositions de la Constitution, l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel, la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel et j’en passe, sont de nature à consolider notre démocratie. Cependant, certains points de la réforme pouvaient être revus et améliorés. Il en est ainsi, par exemple, de l’augmentation des membres du conseil constitutionnel. L’augmentation est une bonne idée mais la façon dont les membres seront désignés est très discutable.
On devrait, par exemple, accorder la possibilité aux Universités sénégalaises de proposer un (1) professeur agrégé en Droit, à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) un (1) magistrat de haut rang, au Barreau du Sénégal de faire une proposition et pourquoi pas la Société civile et les autres membres seront nommés par le Président de la République.
Le Président Macky SALL est arrivé au pouvoir en 2012 et il a attendu l’année 2016 pour proposer des réformes au peuple sénégalais. Le Président devrait, en retour donner plus de temps au peuple pour leur expliquer la réforme et se concerter avec l’opposition et la société civile pour arriver à un consensus national et améliorer les différents points de la réforme.
Toutefois, le temps de réflexion n’étant pas donné aux sénégalais et le Président Macky SALL a déjà convoqué le collège électoral, le vin est déjà tiré, il faut le boire.
Il est temps que nous nous départissions de la politique politicienne et que nous mettions en avant les intérêts de notre cher pays de la Téranga. Si certains veulent sanctionner l’actuel locataire du Palais, ils n’ont qu’à attendre l’élection présidentielle de 2019 pour le faire et, ce, par la seule voie des urnes.
Vive le Sénégal
Baba FALL
Doctorant en droit
fallbaba5@yahoo.fr
Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt les différentes publications portant sur la réforme constitutionnelle, nous souhaiterions apporter notre contribution à la question tant agitée du référendum. En effet, beaucoup de jeunes, pour la plupart de l’opposition, ont opté pour le « Non » alors que d’autres qui sont naturellement du côté du parti au pouvoir et de ses alliés se disent favorable au « Oui ».
Ne relevant d’aucune formation politique, nous invitons tous les jeunes à se départir des attitudes politiciennes et à défendre vivement les intérêts du Sénégal. Le slogan « la patrie avant le parti » doit être ancré dans notre vécu quotidien.
Et à entendre les partisans du « Non », ils n’ont qu’un seul argument pour justifier leur option, et c’est le reniement du Chef de l’Etat par rapport à la réduction de son mandat. Ce qui est déplorable, certes, et là nous nous interdisons de revenir sur le débat relatif à l’avis du conseil constitutionnel. Cependant, le triomphe du « Non » permettrait au candidat qui sera élu en 2019 d’avoir la possibilité d’exercer un mandat de sept (07) ans.
Le référendum porte-il seulement sur la réduction du mandat du Président de la République et de son application immédiate?
Et les autres réformes proposées qu’en ferons-nous?
Bien qu’étant prévu dans le projet de loi portant révision de la constitution, la réduction du mandat fait peur avec l’hypothèse d’un troisième mandat mais une hypothèse reste une hypothèse et le Sénégal est une grande démocratie. Avant de parler de troisième mandat, le parti au pouvoir devrait se soucier d’un second mandat et nous pensons que les sénégalais ont commencé à se départir des personnes qui ont la boulimie du pouvoir. Sur cette question, nous pensons qu’en toute chose, le temps est meilleur juge.
Par ailleurs, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens tel que le droit à un environnement sain et le droit des populations relatif au patrimoine foncier, si l’on a une idée du nombre et de la complexité des litiges fonciers au Sénégal, l’appartenance des ressources naturelles au peuple, est une grande avancée.
De même, certaines propositions comme l’intangibilité de certaines dispositions de la Constitution, l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel, la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel et j’en passe, sont de nature à consolider notre démocratie. Cependant, certains points de la réforme pouvaient être revus et améliorés. Il en est ainsi, par exemple, de l’augmentation des membres du conseil constitutionnel. L’augmentation est une bonne idée mais la façon dont les membres seront désignés est très discutable.
On devrait, par exemple, accorder la possibilité aux Universités sénégalaises de proposer un (1) professeur agrégé en Droit, à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) un (1) magistrat de haut rang, au Barreau du Sénégal de faire une proposition et pourquoi pas la Société civile et les autres membres seront nommés par le Président de la République.
Le Président Macky SALL est arrivé au pouvoir en 2012 et il a attendu l’année 2016 pour proposer des réformes au peuple sénégalais. Le Président devrait, en retour donner plus de temps au peuple pour leur expliquer la réforme et se concerter avec l’opposition et la société civile pour arriver à un consensus national et améliorer les différents points de la réforme.
Toutefois, le temps de réflexion n’étant pas donné aux sénégalais et le Président Macky SALL a déjà convoqué le collège électoral, le vin est déjà tiré, il faut le boire.
Il est temps que nous nous départissions de la politique politicienne et que nous mettions en avant les intérêts de notre cher pays de la Téranga. Si certains veulent sanctionner l’actuel locataire du Palais, ils n’ont qu’à attendre l’élection présidentielle de 2019 pour le faire et, ce, par la seule voie des urnes.
Vive le Sénégal
Baba FALL
Doctorant en droit
fallbaba5@yahoo.fr
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