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Irak: des interrogations après une nouvelle attaque du groupe EI non loin de Bagdad

Dimanche 22 novembre, la province de Salaheddine a déclaré trois jours de deuil après la mort de dix personnes dans une attaque jihadiste plus tôt, tandis que certains, en Irak, dénoncent l'incapacité des forces armées à éliminer les cellules clandestines du groupe Etat islamique. Dans le même temps, Washington a annoncé le retrait prochain de 500 soldats du pays.



Samedi 21 novembre au soir, six militaires et quatre civils ont péri dans une embuscade tendue par des jihadistes à environ 200 kilomètres au nord de Bagdad, indiquent des sources policières. Le mode opératoire choisi, trois ans après l'annonce de la victoire sur le groupe EI, reste sommaire : une bombe placée en bord de route a explosé au passage d'une voiture de civils et lorsque des policiers et des membres du Hachd al-Chaabi - coalition de paramilitaires désormais intégrés à l'Etat - sont venus à leur rescousse, ils ont essuyé des tirs de jihadistes.
 
Lourds bilans
 
Par ailleurs, onze Irakiens, dont des combattants du Hachd, ont été tués il y a une dizaine de jours dans une attaque à la grenade sur un poste militaire à l'entrée ouest de Bagdad. Des bilans lourds dans un pays qui n'a pas connu d'attentat majeur depuis au moins trois ans. Toutes ces attaques se sont déroulées dans la grande ceinture sunnite autour de la capitale, où les troupes irakiennes mènent régulièrement des opérations de ratissage et affirment à chaque fois être parvenues à déloger de nombreux jihadistes.
 
Pour Jamal al-Dhari, un homme politique sunnite, cette embuscade « met en lumière les échecs répétés de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement de Moustafa al-Kazimi doit sérieusement mettre en place une stratégie nationale (...) et arrêter de se contenter des "commissions d'enquête" », que les autorités annoncent créer après chaque incident. Selon le député sunnite Mechaane al-Joubouri, les jihadistes profitent de la géographie accidentée de la zone montagneuse et désertique pour maintenir leurs cellules clandestines. Lorsque le bilan était encore de neuf morts - le dixième a succombé à ses blessures tôt dimanche à l'hôpital -, il a tweeté: « Nous avons perdu neuf martyrs (...) au pied du mont Makhoul que les forces irakiennes assuraient il y a quelques jours avoir nettoyé ».
 
Retrait de 500 militaires US
 
Ces attaques interviennent alors que Washington a annoncé retirer prochainement 500 soldats, pour n'en laisser que 2 500 en Irak. La quasi-totalité des troupes des autres Etats membres de la coalition anti-EI ont quitté le pays au début de la pandémie de coronavirus.

RFI

Dimanche 22 Novembre 2020 - 12:15


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