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Korité 2016: Brodé autruche, Bazin brodé et Tulles à la mode mais "cette année, c'est la fête des enfants"

L’Aïd el Fitr dite Korité s'annonce à grands pas. Un tour dans différents marchés notamment à Rufisque, aux Hlm et au marché Gambie de Colobane, permet à Pressafrik.com de constater atmosphère de fête à quelques heures de l’événement. Toutefois, si certains commerçants se plaignent de ne pas se remplir les poches, pour d’autres, c’est le «Al Hamdoulilah» car tout se passe bien.



Korité 2016:  Brodé autruche, Bazin brodé et Tulles à la mode mais "cette année, c'est la fête des enfants"
Il est 12 heures, difficile de s’entendre au marché central de Rufisque où chaque vendeur a sa façon de faire son marketing. Si les marchands ambulants crient pour attirer des clients, les boutiquiers vendeurs de tissus, ont fait des décibels leurs appâts pour attirer les acheteurs. Les femmes se bousculent dans une chaleur infernale confrontées aux «pousses-pousses» et aux charretiers.
 
Revendeurs et acheteurs viennent de partout pour se procurer des tissus, des chaussures, accessoires, greffages pour la fête. Brodé autruche, Bazin brodé et Tulles étant les tissus à la mode, les enfants ne sont pas laissés en rade à cette occasion.
 
D’ailleurs, ils sont les plus privilégiés en dépit des femmes qui veulent se faire belles à tout prix. Rama Seck, vendeuse d’habits et de chaussures pour enfants, au marché central de Rufisque, trouvée entrain de ranger ses marchandises (Chaussures, robes en Bazin, tailles basses etc.), campe le décor: «Les prix sont vraiment abordables, ils varient entre 6.000 et 75.000 F. CFA.  Mais le problème, c’est que les clients n’achètent pas, ils ne font que marchander et après ils partent». Même son de cloche pour ce vendeur de tissus. «Mes tissus sont entre  600 et 2.700 F CFA le mètre donc ils sont abordables, mais ce n’est  pas le grand rush. Les femmes envahissent le marché, comme vous le voyez mais elles n’achètent rien», regrette Alioune Ndiaye.
 
Du côté des acheteurs, tout ce que les vendeurs disent, se justifie comme tel: «La vie est chère». Un refrain repris par toutes les personnes interrogées.
 
Maman de trois (3) enfants, Fama Diop, visage abattu par la fatigue, avance qu’ : «En tant que musulmane pratiquante, la Korité est une fête très importante pour (elle) mais elle ne peut pas dépenser tout ce qu’ (elle) a pour un seul jour et se retrouver après dans des problèmes». «Je n’ai pas besoin de m’acheter de nouvelles choses, c’est seulement les enfants qui me préoccupent». Maïmouna Diouf abonde dans le même sens. «Je ne peux pas me permettre de faire des dépenses excessives. Et même si l’envie ne me manque pas, je dois m’occuper des choses plus importantes à l’occurrence l’achat des denrées alimentaires et le poulet qui est en ce moment très cher».
 
Aux environs de 15 heures, c’est la bousculade au marché Gambie sis à Colobane. Des femmes, venues aux quatre coins de Dakar, se donnent des coudes pour pouvoir se déplacer d’une boutique à un autre. Le marché Gambie est devenu le point de ralliement, depuis quelques jours. La plupart des femmes disent l’avoir préféré au détriment du marché Hlm. Et, d’après Amy Diaw, cela se justifie par les tissus rares et les bagages de femmes très spéciaux, qui s’y trouvent.
 
Oumar Mbaye, vendeur de tissus tulles et guipures, perruque à la tête, un petit tam-tam (Tamma) entre les aisselles, chante et danse. Il est interpelé par une cliente, Sokhna, venue dans ce marché depuis 10 heures pour trouver le tissu de son choix: «Est-ce-que vous avez une couleur bleue de ce motif de tulles ?». Oumar, l’air surexcité, répond par un «oui». 
 
Mais toutefois, précise-t-il: «Ce modèle varie entre 15.000 et 30.000 F CFA, le mètre. Il y en aussi d’autres moins chers qui coûtent entre 2.000 et 10.000 F CFA». Interrogé sur la situation actuelle du marché, Oumar renseigne : «Je rends grâce à Dieu, je ne me plains pas, Al Hamdoulilah».
 
Par ailleurs, cette dame Anta Gueye, trouvée dans la boutique de Maïssa, le célèbre vendeur de «tissus rares» de colobane, explique son choix de venir au marché Gambie: «Je suis très contente d’être à nouveau dans cette boutique, comme toutes les fêtes. Dans cet endroit, on peut trouver tout ce que l’on veut, des tissus très classes et très sobres, qui se vendent que dans cette boutique». Anta d’indiquer qu’au marché hlm : «Tu vois la même chose dans pratiquement toutes les boutiques».

Assis tranquillement devant sa machine, Pape Mbengue, tailleur au marché Hlm, expose des robes et des tailles basses, à la vitrine. «Je rends grâce au bon Dieu, j’ai presque terminé mes commandes même si je n’en ai pas eu beaucoup car dit-on «les temps sont durs». Mais quand bien même, cette année, c’est la fête des enfants», sert-t-il.   

Avec la fête qui approche, les vendeurs de bijoux ne sont pas en reste. Cheikh Kassé, la trentaine, ne se plaint pas. «Les clients viennent en masse pour se procurer des bracelets, bijoux et bagues. D’habitudes, les femmes préfèrent changer de décor, d’accessoires, pour les associer avec les boubous qu’elles ont déjà», informe ce dernier qui déclare avec un grand sourire qu’«en tout état de cause, (il) écoule très bien (ses) produits». 

Aminata Diouf

Lundi 4 Juillet 2016 - 12:18


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