Ils s’appellent ChatGPT, Davinci 3.0, Dall-E, Midjourney ou Stable diffusion et sont les stars naissantes d’une révolution technologique en marche : ces algorithmes, conçus pour imiter le fonctionnement du cerveau humain, sont capables de créer du texte ou des images à la demande. Leur émergence a provoqué des bouleversements dans le métier du journalisme. L’IA a été théorisée vers les années 1950, par des chercheurs qui songeaient voir un jour la machine capable de faire des tâches intelligentes qui sont normalement effectuées par l’humain. Au cours des années elle a connu des avancées considérables, avec les développements combinés de l’informatique et des nouveaux domaines, comme le deep-learning (l’apprentissage profond).
Interrogé par PressAfrik, Papa Fall, statisticien en intelligence artificielle et big data soutient que l’IA n’est pas pour remplacer l’homme mais pour l’aider et l’alléger. « Dans le secteur du travail, l’IA n’est là que pour faciliter à l’humain la prise de décision. C’est-à-dire qu’elle permet de prendre des décisions plus précises et moins subjectives. Donc a priori de diminuer les erreurs propres à l’humain dans l’accomplissement d’une tâche donnée. Elle n’est pas là pour remplacer l’humain en réalité, mais pour généralement alléger sa tâche. C’est comme la manière dont l’industrialisation a su accélérer la productivité en automatisant les actions ouvrières. Pour ma part, il s’agit tout simplement d’une évolution normale de la société humaine induite par la créativité de l’homme », rassure-t-il.
Poussant plus loin son argument, M. Fall affirme que les outils comme ChatGPT ne constitue pas une menace pour le métier de journalisme, mais lui facilite la tâche. « Tout d’abord il faut savoir que ChatGPT est un outil qui donne plus de cohérences et de logiques dans les recherches faites, plus que les moteurs de recherche traditionnels. En plus de sa capacité de conceptualisation et d’harmonisation du texte rendu, elle est capable de générer des textes ou bouts de codes logiquement bien faits ou déjà fonctionnels. Vu de cet angle, ChatGPT ne peut que faciliter la tâche au journaliste par exemple qui cherche à compiler des informations sur un évènement antérieur par exemple ou sur un domaine donné comme sujet de documentaire. Je dirai tout simplement que ChatGPT peut rendre le papier ou script du journaliste plus raffiné. Maintenant la seule « menace » que je préférerais appeler « dommages nécessaires » qui pourrait peut-être survenir serait du côté du reportage ou de la présentation des news, qui surement seront remplacés par une voix automatisée qui lira de manière parfaite le script ou présenterait les infos du soir. Tout comme le téléphone aura remplacé le télégramme ! Ce sera une amélioration qualitative du journalisme, selon moi. »
Interrogé par PressAfrik, Papa Fall, statisticien en intelligence artificielle et big data soutient que l’IA n’est pas pour remplacer l’homme mais pour l’aider et l’alléger. « Dans le secteur du travail, l’IA n’est là que pour faciliter à l’humain la prise de décision. C’est-à-dire qu’elle permet de prendre des décisions plus précises et moins subjectives. Donc a priori de diminuer les erreurs propres à l’humain dans l’accomplissement d’une tâche donnée. Elle n’est pas là pour remplacer l’humain en réalité, mais pour généralement alléger sa tâche. C’est comme la manière dont l’industrialisation a su accélérer la productivité en automatisant les actions ouvrières. Pour ma part, il s’agit tout simplement d’une évolution normale de la société humaine induite par la créativité de l’homme », rassure-t-il.
Poussant plus loin son argument, M. Fall affirme que les outils comme ChatGPT ne constitue pas une menace pour le métier de journalisme, mais lui facilite la tâche. « Tout d’abord il faut savoir que ChatGPT est un outil qui donne plus de cohérences et de logiques dans les recherches faites, plus que les moteurs de recherche traditionnels. En plus de sa capacité de conceptualisation et d’harmonisation du texte rendu, elle est capable de générer des textes ou bouts de codes logiquement bien faits ou déjà fonctionnels. Vu de cet angle, ChatGPT ne peut que faciliter la tâche au journaliste par exemple qui cherche à compiler des informations sur un évènement antérieur par exemple ou sur un domaine donné comme sujet de documentaire. Je dirai tout simplement que ChatGPT peut rendre le papier ou script du journaliste plus raffiné. Maintenant la seule « menace » que je préférerais appeler « dommages nécessaires » qui pourrait peut-être survenir serait du côté du reportage ou de la présentation des news, qui surement seront remplacés par une voix automatisée qui lira de manière parfaite le script ou présenterait les infos du soir. Tout comme le téléphone aura remplacé le télégramme ! Ce sera une amélioration qualitative du journalisme, selon moi. »

L'apport de l'Intelligence artificielle pour le journalisme
L'IA est capable de rédiger des articles, faire des résumés, écrire un discours sur un sujet, de compiler en un seul texte sur un site média une actualité évoquée concomitamment par plusieurs agences de presse, (…). Ainsi, Papa Fall encourage l’utilisation d’un tel outil. « Absolument, je suis en tout à fait d’accord, pour l’utilisation de cet outil. Car en termes de gain de temps ChatGPT pourrait bien aider le journaliste dans sa tâche de recherches, qui lui aurait pris beaucoup plus d’efforts. Par exemple, la technologie de ChatGPT qui est de la famille des Large Language Models, pourrait peut-être aider un jour un organe de presse à générer de manière automatique les articles de droit ou textes cités par ses invités lors d’un débat télévisé. Ou bien à partir des heures de vidéos ou d’audios archivés depuis de longues années, faciliter la recherche des séquences dont le réalisateur aura besoin pour son émission ou un documentaire. Ou pourquoi pas à partir de ces données, générer automatiquement un documentaire. Juste pour montrer toutes les possibilités que nous offre l’intelligence artificielle, qui à prendre comme une opportunité non une menace spécifiquement pour le métier de journaliste ».
Toutefois, la question se pose : ChatGPT est-il suffisamment fiable? Non pas totalement! Ont répondu de nombreux journalistes. En effet, de plus en plus de gens l’utilisent pour s’informer. Mais ChatGPT n’est pas une source d’information, et peut faire des erreurs. Pour l’instant, il est plus est un grand modèle de langage qu’autre chose : il génère du texte par rapport aux mots qui précèdent et à son apprentissage. Il raconte donc souvent des choses vraies, mais peut aussi dire quelque chose de faux. L’intelligence artificielle générative n’est pas encore un pourvoyeur de vérité.
Accompagner le mouvement de l’intelligence artificielle pour mieux l’encadrer et éviter de reprendre les erreurs, c’est ce qui a poussé Grégory Rozières, co-fondateur de la revue Kometa et journaliste en charge de l’innovation éditoriale pour le quotidien suisse « Temps », à établir une charte d’utilisation des IA dans le journalisme. La charte stipule notamment que « La rédaction peut recourir aux IA pour faciliter ou améliorer son travail, mais l’intelligence humaine reste au cœur de toute notre production éditoriale. Aucun contenu ne sera publié sans supervision humaine préalable ».
Le moteur de recherche un média à part entière
Comme évoqué l’arrivée de ChatGPT chamboule le secteur des médias. En effet, avec l’utilisation de l’IA, le moteur de rechercher lui-même deviendra un media à part entière. « L’enjeu du business des médias se joue dans le principe de partage de la valeur commerciale de Google pour trier parmi des liens. Le moteur de recherche apporte un trafic depuis un portail à forte consultation et le créateur du contenu derrière ces liens: les articles de news en aval du clic. Pour le consommateur final, c'est vertigineux de potentiel, celui-ci ne sera plus obligé d'aller lire des sites de news, pour savoir ce qui s'est passé. Ainsi l'IA ne se substituera pas au journaliste de presse numérique, elle pourra ôter au rédacteur, les conditions de sa subsistance économique, car le travail de rédaction deviendra juste invisible », alerte Alimatou Sow, journaliste résidant au Canada.

La force du journalisteMalgré une évolution indiscutable, l’intelligence artificielle ne remplacera pas les journalistes ou supprimer leurs emplois, la touche personnelle du journaliste dans les rédactions est essentielle et les applications comme ChatGpt ne sont parfaits et commettent des erreurs que les journalistes peuvent éviter. En plus de cela l’IA ne peut pas créer de contenu sans puiser le travail déjà disponible du journaliste.
À en croire Mme Sow, « en ce moment, les robots issus de l’IA effectuent des tâches de base comme écrire des textes de deux à six paragraphes. Le résultat est convaincant mais montre bien aussi les limites de l’IA. On aura toujours besoin d’un journaliste pour bonifier un article de quatre paragraphes sur des résultats financiers, ou sur des personnes ChatGpt a des limites, il n’a pas la capacité de faire la vérification d’information qu’il génère. Le journaliste fait son travail essentiel de vérification des faits, d’analyse, de mise en contexte et de collecte d’informations. L’IA peut difficilement remplacer cela. En ce sens, l’être humain doit demeurer central à l’ensemble du processus journalistique ».
Les limites de l'IALes risques posés par ces outils sont nombreux: non-discernement entre le travail humain et celui des algorithmes, entre le réel et le synthétique, publication automatique de contenus contenant des biais ou des contre-vérités, paupérisation des métiers de l’information. « Parmi les limites constatées de l’IA dans la rédaction d’articles le journaliste doit valider Avec cette folie autour de ChatGPT, on a tendance à oublier que l’IA n’est pas suffisamment fiable pour ne pas être validée, vérifiée par des journalistes » et experts. Les robots tout seuls ne sont juste pas capables de produire des articles. Ainsi il reste très nettement une part non délégable du travail journalistique », souligne Alimatou Sow.
Celle-ci a soutenu qu’à l'heure actuelle, l'IA n‘est pas encore capable de générer du contenu prédictif autonome, ni de faire des recoupements. Tandis que le journaliste est celui qui connait les faits mais peut aussi les améliorer de tout ce qui entoure les faits, lui qui peut relier tous les couacs qui se sont produits dans le passé similaires au fait, ou identifier l'atmosphère de l'époque quand se sont présentés des faits similaires.
« Dans ce défrichage, dans cette capacité analytique multifactorielle, l'IA ne peut pas encore rivaliser. Au moins jusqu'à ce que paraisse en ligne un article précis. Une fois ce premier papier publié il peut alors servir de corpus pour l'IA générative. Cette courte avance entre l'homme et le réseau neuronal électronique est ce qui sauve à court terme, les métiers de production de contenu journalistique. Pour le moment, un vrai humain précède toujours le premier résultat possiblement re-généré ensuite par une machine, sur un sujet défini », dit la journaliste.
Il faut s'adapter
Pour faire face à cette potentielle menace, Alimatou Sow conseille aux journalistes de s’adapter à l’avancée de la technologie et du numérique. « Les métiers seront impactés, certes, mais la viabilité des titres de presse pourrait être remise en cause bien avant que ne soit réellement questionnée la nécessité des métiers qui la composent. Le journalisme redevient un métier d'expertise en matière de savoir et de savoir-faire. Les journalistes doivent dorénavant prendre en compte de nombreux point à savoir : la bonne connaissance thématique, faire une enquête fouillée, personnaliser son contenu, etc. En gros tout il faudra faire tout ce qui est difficilement accessible à un algorithme génératif neuronal à courte échéance ».
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