Au niveau du privé, on retrouve de nombreuses initiatives autour de la santé, de l’éducation ou de l’agriculture, comme les algorithmes de DoctorIA au Rwanda qui facilitent les diagnostics médicaux en l’absence de spécialistes, mais aussi de l’IA générative comme AWA au Sénégal, une intelligence artificielle qui parle wolof et peut même être intégrée à WhatsApp.
À côté de ces initiatives, au niveau étatique, les gouvernements développent leur stratégie nationale et régionale. L’année dernière, l’Union africaine a initié une « Stratégie continentale sur l’IA » à l’horizon 2030, avec d’abord l’élaboration de cadres réglementaires et la création d’instances de gouvernance, puis le lancement effectif de projets. Puis, en février, une quarantaine d’États se sont alliés pour créer le Conseil africain de l’IA, visant à promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies sur le continent. Des stratégies internationales auxquelles s'ajoutent des « feuilles de route » et politiques internes comme celles du Sénégal ou du Rwanda.
Les États africains ont tout intérêt à investir dans l'IA : l'économie numérique est un marché de taille pour l'Afrique. Estimé à 115 milliards de dollars aujourd'hui, il devrait atteindre 712 milliards de dollars d'ici 2050.
« Tout le monde parle d’IA, mais on voit très peu d’actions concrètes »
Mais si le développement de l'IA sur le continent est lucratif, il fait face à de nombreux défis : faible accès à internet, à l’électricité, manque d'experts sur le sujet... L’Afrique subsaharienne, en particulier, est la région la moins bien équipée au monde pour pouvoir saisir les opportunités de l’IA, selon l’indice 2023 de degré de préparation à l’IA d’Oxford Insights.
Pour le professeur Seydina Ndiaye, spécialiste de l’IA en Afrique, ce retard est principalement dû au manque d'investissement des gouvernements. « On a pas mal de communauté qui commencent à utiliser l'IA, mais sans l'appui des gouvernements, explique-t-il au micro de Welly Diallo, de la rédaction Afrique. Le nécessaire est déjà disponible : avec ce qu’on a, on peut faire pas mal de choses. C’est juste un manque de vraie volonté. Dans les discours, tout le monde parle d’IA, mais dans les faits, structurellement, on voit très peu d’actions concrètes qui permettent d’avancer dans ce secteur-là ».
Il conclut : « On a un peu de retard par rapport à la mise en œuvre réelle et concrète de ce qui est dit par rapport à ces différents États-là : à savoir que l’Afrique en termes d’économie numérique est très en retard parce que, la plupart du temps, on assiste à une utilisation de technologies étrangères, que ce soient les infrastructures, que ce soient les applicatifs... Ce qui fait un décalage énorme parce qu’on est dépendant. Les entreprises qui produisent dans ce secteur-là sont très en retard par rapport à ce qu’il se passe à l’international. »
À côté de ces initiatives, au niveau étatique, les gouvernements développent leur stratégie nationale et régionale. L’année dernière, l’Union africaine a initié une « Stratégie continentale sur l’IA » à l’horizon 2030, avec d’abord l’élaboration de cadres réglementaires et la création d’instances de gouvernance, puis le lancement effectif de projets. Puis, en février, une quarantaine d’États se sont alliés pour créer le Conseil africain de l’IA, visant à promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies sur le continent. Des stratégies internationales auxquelles s'ajoutent des « feuilles de route » et politiques internes comme celles du Sénégal ou du Rwanda.
Les États africains ont tout intérêt à investir dans l'IA : l'économie numérique est un marché de taille pour l'Afrique. Estimé à 115 milliards de dollars aujourd'hui, il devrait atteindre 712 milliards de dollars d'ici 2050.
« Tout le monde parle d’IA, mais on voit très peu d’actions concrètes »
Mais si le développement de l'IA sur le continent est lucratif, il fait face à de nombreux défis : faible accès à internet, à l’électricité, manque d'experts sur le sujet... L’Afrique subsaharienne, en particulier, est la région la moins bien équipée au monde pour pouvoir saisir les opportunités de l’IA, selon l’indice 2023 de degré de préparation à l’IA d’Oxford Insights.
Pour le professeur Seydina Ndiaye, spécialiste de l’IA en Afrique, ce retard est principalement dû au manque d'investissement des gouvernements. « On a pas mal de communauté qui commencent à utiliser l'IA, mais sans l'appui des gouvernements, explique-t-il au micro de Welly Diallo, de la rédaction Afrique. Le nécessaire est déjà disponible : avec ce qu’on a, on peut faire pas mal de choses. C’est juste un manque de vraie volonté. Dans les discours, tout le monde parle d’IA, mais dans les faits, structurellement, on voit très peu d’actions concrètes qui permettent d’avancer dans ce secteur-là ».
Il conclut : « On a un peu de retard par rapport à la mise en œuvre réelle et concrète de ce qui est dit par rapport à ces différents États-là : à savoir que l’Afrique en termes d’économie numérique est très en retard parce que, la plupart du temps, on assiste à une utilisation de technologies étrangères, que ce soient les infrastructures, que ce soient les applicatifs... Ce qui fait un décalage énorme parce qu’on est dépendant. Les entreprises qui produisent dans ce secteur-là sont très en retard par rapport à ce qu’il se passe à l’international. »
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