Il aura fallu plusieurs années d’instruction, l’audition de plus de 110 témoins et 6 mois d’audience pour en arriver à ce jour. Trente-cinq ans après les faits, les preuves matérielles sont maigres. Pas de photos, pas de tests ADN concluants, ni d’écoutes, mais quelques certificats de décès falsifiés.
L’accusation s’est donc surtout appuyée sur des témoignages mais là encore, le brouillard des souvenirs reste épais. Si ce n’est pour Elysée Yamba Ilboudo, alors chauffeur de Blaise Compaoré qui se souvient très bien avoir conduit les hommes du commando mortel jusqu’au Conseil de l’entente ce 17 octobre 1984.
« Nous avons quitté le domicile de Blaise Compaoré vers 16h sur instruction de Hyacinthe Kafando », se rappelle-t-il. Le commando s’est ensuite dirigé vers le bâtiment où Thomas Sankara et ses collaborateurs étaient en réunion. « J’ai vu Sankara sorti les mains en l’air et ils ont tiré sur lui », précise Elysée Yamba Ilboudo.
Et puis il y a Abderrahmane Zetyenga, alors adjudant-chef. Cet ancien adjoint du général Gilbert Diendéré ne tremble pas lors de sa confrontation avec l’ancien chef d’Etat-major de Blaise Compaoré et rappelle chacun des ordres donnés par son supérieur. Enfin le colonel Moussa Diallo, ancien gendarme, se souvient aussi de la « soif de pouvoir » de Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré.
Diendéré nie les accusations
Autant de témoignages balayés d’un revers de main, par le général lors de ses auditions. Debout, en uniforme, du haut de son mètre 90, Gilbert Diendéré ne flanche jamais à la barre, répétant avec une implacable logique le déroulé de sa journée du 17 octobre et plaidant non coupable.
A la question de savoir pourquoi il n’a pas riposté ou fait arrêter les assaillants qui étaient pourtant sous ses ordres. « J’étais seul, désarmé. Le moindre faux pas et je serais devenu la quatorzième victime », s’est défendu l’ex-responsable de la sécurité du Conseil de l’entente. Même si sa version est remise en cause à la barre du tribunal par l’adjudant-chef major Abderrahmane et d’autres témoins pendant les confrontations.
Pour le colonel major Moussa Diallo, ex-aide de camp de Thomas Sankara, « le concepteur de cette affaire, c’est Blaise Compaoré, le superviseur du coup est le général Gilbert Diendéré et les exécutants sont les éléments de la garde de Blaise Compaoré ».
Gilbert Diendéré encourt aujourd’hui une peine de 20 ans de prison ferme. L’ancien président Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, tous deux exilés en Côte d’Ivoire et jugés par contumace, encourent quant à eux, une peine de 30 ans de prison ferme.
L’accusation s’est donc surtout appuyée sur des témoignages mais là encore, le brouillard des souvenirs reste épais. Si ce n’est pour Elysée Yamba Ilboudo, alors chauffeur de Blaise Compaoré qui se souvient très bien avoir conduit les hommes du commando mortel jusqu’au Conseil de l’entente ce 17 octobre 1984.
« Nous avons quitté le domicile de Blaise Compaoré vers 16h sur instruction de Hyacinthe Kafando », se rappelle-t-il. Le commando s’est ensuite dirigé vers le bâtiment où Thomas Sankara et ses collaborateurs étaient en réunion. « J’ai vu Sankara sorti les mains en l’air et ils ont tiré sur lui », précise Elysée Yamba Ilboudo.
Et puis il y a Abderrahmane Zetyenga, alors adjudant-chef. Cet ancien adjoint du général Gilbert Diendéré ne tremble pas lors de sa confrontation avec l’ancien chef d’Etat-major de Blaise Compaoré et rappelle chacun des ordres donnés par son supérieur. Enfin le colonel Moussa Diallo, ancien gendarme, se souvient aussi de la « soif de pouvoir » de Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré.
Diendéré nie les accusations
Autant de témoignages balayés d’un revers de main, par le général lors de ses auditions. Debout, en uniforme, du haut de son mètre 90, Gilbert Diendéré ne flanche jamais à la barre, répétant avec une implacable logique le déroulé de sa journée du 17 octobre et plaidant non coupable.
A la question de savoir pourquoi il n’a pas riposté ou fait arrêter les assaillants qui étaient pourtant sous ses ordres. « J’étais seul, désarmé. Le moindre faux pas et je serais devenu la quatorzième victime », s’est défendu l’ex-responsable de la sécurité du Conseil de l’entente. Même si sa version est remise en cause à la barre du tribunal par l’adjudant-chef major Abderrahmane et d’autres témoins pendant les confrontations.
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