Ce départ devrait avoir lieu dans les prochains jours et non dans les prochaines heures, comme l’a annoncé hier Emmanuel Macron. Car, celui-ci fait toujours l’objet de négociations entre Paris et la junte. Ce départ était quoi qu’il en soit devenu inéluctable tant la pression s’était accentuée ces derniers jours sur Sylvain Itté, dont les militaires nigériens réclamaient l'expulsion.
Privé de son immunité diplomatique depuis le 29 août, l’ambassadeur vivait reclus dans la résidence de France, une résidence qui était depuis près d'un mois sous quasi-blocus. Aucun produit alimentaire ne pouvait entrer, les véhicules étaient systématiquement fouillés. Le 5 septembre, les ambassadeurs de l’Union européenne et de l’Espagne avaient été interdits d’entrée. Des mesures d’intimidation qui ne cessaient de se multiplier.
La situation « commençait à devenir très pénible »
Récemment, l’accès à Internet avait été coupé. Plus inquiétant, 5 pick-up équipés de mitrailleuses étaient venus stationner une nuit pendant plusieurs minutes devant l’ambassade… Résultat : la situation « commençait à devenir très pénible, et très dégradée » sur un plan sécuritaire, explique-t-on ce matin dans l'entourage du président français.
Emmanuel Macron a donc dû se rendre à l’évidence. Il était impossible désormais pour Sylvain Itté de rester à Niamey. Le président français a appelé Mohamed Bazoum hier après-midi pour l’informer de ce départ. « Un départ qui n’est pas un lâchage », assure-t-on à l'Élysée. Nous continuerons à œuvrer pour sa libération ». La France n'entend donc pas pour l'heure dévier de sa ligne même si elle ressort affaiblit de cet épisode. Paris a perdu son bras de fer avec la junte. L'ambassadeur est contraint de partir tout comme les 1500 soldats français. Un vrai coup dur pour la stratégie militaire française au Sahel.
Privé de son immunité diplomatique depuis le 29 août, l’ambassadeur vivait reclus dans la résidence de France, une résidence qui était depuis près d'un mois sous quasi-blocus. Aucun produit alimentaire ne pouvait entrer, les véhicules étaient systématiquement fouillés. Le 5 septembre, les ambassadeurs de l’Union européenne et de l’Espagne avaient été interdits d’entrée. Des mesures d’intimidation qui ne cessaient de se multiplier.
La situation « commençait à devenir très pénible »
Récemment, l’accès à Internet avait été coupé. Plus inquiétant, 5 pick-up équipés de mitrailleuses étaient venus stationner une nuit pendant plusieurs minutes devant l’ambassade… Résultat : la situation « commençait à devenir très pénible, et très dégradée » sur un plan sécuritaire, explique-t-on ce matin dans l'entourage du président français.
Emmanuel Macron a donc dû se rendre à l’évidence. Il était impossible désormais pour Sylvain Itté de rester à Niamey. Le président français a appelé Mohamed Bazoum hier après-midi pour l’informer de ce départ. « Un départ qui n’est pas un lâchage », assure-t-on à l'Élysée. Nous continuerons à œuvrer pour sa libération ». La France n'entend donc pas pour l'heure dévier de sa ligne même si elle ressort affaiblit de cet épisode. Paris a perdu son bras de fer avec la junte. L'ambassadeur est contraint de partir tout comme les 1500 soldats français. Un vrai coup dur pour la stratégie militaire française au Sahel.
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