Jamais les vendeurs de bougies et de lampes torches ne se sont aussi bien portés à Abidjan. Pour le reste, toute la population de la capitale économique ivoirienne est affectée par les coupures de courant. Adama raconte le quotidien d’un habitant de Treichville :
« On peut nous couper l’électricité quatre fois par jour. Nous qui avons des appareils électroménagers on prend un coup, car les appareils tombent en panne. Et pour ceux qui travaillent avec l’électricité, comme les réparateurs de téléphones cellulaires, les réparateurs de postes audio, les couturiers, tous ceux qui ne peuvent pas travailler sans électricité, leur rendement baisse… Surtout, les tenanciers de maquis [café typique ivoirien] ne peuvent plus jouer de la musique pour attirer les clients. Ils ne font pas leur recette et voilà, ils prennent un coup. »
Ces délestages résultent principalement du manque d’entretien des centrales et de l’absence d’investissement pour construire de nouvelles infrastructures électriques. Dans une ville où l’on était habitué à l’eau courante et à la lumière, cette situation témoigne d’une dégradation économique qui touche aussi les fonctionnaires comme Tantie Thérèse :
« Dans ce pays, on a des problèmes, on n'arrive pas à manger, certains ne peuvent même pas payer un petit peu pour leurs enfants. Notre niveau de vie a baissé à Abidjan. C’est pas moi, c’est tout le monde ! Nous on est fatigués parce que leurs histoires ne peuvent pas nous arranger. On doit s’entendre, aller à l’élection présidentielle en trouvant un terrain d’entente. »
Tantie Thérèse veut encore croire à une amélioration mais chez certains jeunes comme Aboubacar, l’espoir a cédé la place à la colère :
« Pas de travail ! On arrive même pas à manger, alors pour ce qui est du travail… Nous on veut manger d’abord. Il n’y a pas de travail, il n’y a rien, de jour en jour tout augmente sur le marché donc vraiment, c’est pas facile. Moi je suis ébeniste, quand j’arrive à faire deux ou trois coups de marteau, que je gagne deux cents francs je sais que ma journée est gagnée. Parce que un vaut mieux que zéro.»
Jadis, l’expression convenue d’un Abidjanais pour exprimer son optimisme était « ça va aller ». Aujourd’hui dans les quartiers populaires, plus personne ne l’emploie.
Source: RFI
« On peut nous couper l’électricité quatre fois par jour. Nous qui avons des appareils électroménagers on prend un coup, car les appareils tombent en panne. Et pour ceux qui travaillent avec l’électricité, comme les réparateurs de téléphones cellulaires, les réparateurs de postes audio, les couturiers, tous ceux qui ne peuvent pas travailler sans électricité, leur rendement baisse… Surtout, les tenanciers de maquis [café typique ivoirien] ne peuvent plus jouer de la musique pour attirer les clients. Ils ne font pas leur recette et voilà, ils prennent un coup. »
Ces délestages résultent principalement du manque d’entretien des centrales et de l’absence d’investissement pour construire de nouvelles infrastructures électriques. Dans une ville où l’on était habitué à l’eau courante et à la lumière, cette situation témoigne d’une dégradation économique qui touche aussi les fonctionnaires comme Tantie Thérèse :
« Dans ce pays, on a des problèmes, on n'arrive pas à manger, certains ne peuvent même pas payer un petit peu pour leurs enfants. Notre niveau de vie a baissé à Abidjan. C’est pas moi, c’est tout le monde ! Nous on est fatigués parce que leurs histoires ne peuvent pas nous arranger. On doit s’entendre, aller à l’élection présidentielle en trouvant un terrain d’entente. »
Tantie Thérèse veut encore croire à une amélioration mais chez certains jeunes comme Aboubacar, l’espoir a cédé la place à la colère :
« Pas de travail ! On arrive même pas à manger, alors pour ce qui est du travail… Nous on veut manger d’abord. Il n’y a pas de travail, il n’y a rien, de jour en jour tout augmente sur le marché donc vraiment, c’est pas facile. Moi je suis ébeniste, quand j’arrive à faire deux ou trois coups de marteau, que je gagne deux cents francs je sais que ma journée est gagnée. Parce que un vaut mieux que zéro.»
Jadis, l’expression convenue d’un Abidjanais pour exprimer son optimisme était « ça va aller ». Aujourd’hui dans les quartiers populaires, plus personne ne l’emploie.
Source: RFI
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