
« Voilà ma classe. Elle est vide depuis sept mois. Elle devrait être pleine d'élèves en train de faire du bruit, de rire et d'apprendre. Voir ça, ça brise le cœur ». Emmanuel Mc Gill est professeur à l'Institut islamique Abdullah Tunis. Normalement, près de 600 élèves de 4 à 20 ans étudient ici. Son établissement n'a aujourd'hui pas les moyens d'organiser sa rentrée.
« On a tous envie de rouvrir, mais les parents n'ont plus de ressources, plus de travail. On ne peut pas leur en vouloir. L'économie est mauvaise. Avant Ebola, les inscriptions rapportaient 6 millions de dollars libériens. Pour l'instant, on en a rassemblé 100 000. L'argent manque », ajoute Emmanuel Mc Gill.
« Ebola a gâché nos études »
L'enseignant demande des subventions pour baisser le prix des inscriptions et soulager les parents. Carlous Marone est étudiant en anglais et il n'a pas assez d'argent pour s'inscrire : « Ebola a vraiment gâché nos études. Je devais passer mon diplôme cette année. J'étais aussi vendeur à l'aéroport, mais les compagnies ne nous desservent plus et je n'ai pas trouvé d'autre travail. L'uniforme scolaire coûte 1 800 dollars, le premier semestre d'inscription, c'est 5 000 dollars. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas vu mes amis, mais l'épidémie complique tout. »
Face à la menace Ebola, les autorités ont promis des mesures d'hygiène et des formations pour les enseignants. En Guinée, à la rentrée des classes mi-janvier, le taux d'absentéisme était très fort. Le Liberia devrait connaître le même phénomène.
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