Deux frappes ont touché le centre de rétention de migrants et de réfugiés dans la nuit de ce mercredi 3 juillet à Tajoura. Selon l'OCHA, la première est tombée sur un parking vide, la seconde sur un hangar où s'abritaient 120 migrants. Quelque 500 personnes étaient présentes dans le centre de rétention ce mardi 2 juillet dans la soirée. Quand des migrants ont essayé de s'enfuir suite au premier missile, des gardiens leur ont tiré dessus.
Les camps de réfugiés à Tripoli sont gardés par des milices fidèles au gouvernement d'union nationale. L'organisation onusienne onusien rapporte le témoignage d'Osman Moussa venue du Nigeria. Certaines personnes, raconte-t-elle, ont été « blessées et sont mortes sur la route pendant qu'elles s'enfuyaient ».
D'après la chargée de communication de l'Organisation Internationale pour les migrants (OIM) en Libye, citée par l'AFP, ses équipes avaient localisé, puis transféré à l’hôpital un groupe de migrants blessés dans les quartiers environnants, après qu'ils eurent quitté Tajoura suite à l'attaque.
Selon l'OIM, quelque 300 personnes sont encore sur place, dans ce centre de rétention situé dans un complexe militaire qui abrite plusieurs camps et des dépôts d'armes. Cette zone a été visée à plusieurs reprises par l'aviation de Khalifa Haftar ces dernières semaines. En évoquant ce drame, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a dénoncé un « crime de guerre ».
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