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Madagascar: franc succès pour la nouvelle plate-forme d'opposition au gouvernement

Samedi 27 août, dans la capitale malgache, la nouvelle plateforme politique d'opposition s'est réunie devant plus d'un millier de personnes. Le « Mitsangana Ry Malagasy », « En avant, citoyens malgaches » en français, a été créé en juin 2016, par des contestataires du gouvernement actuel. A l'origine de ce mouvement, quatorze membres fondateurs, dont la plupart sont d'anciens ministres de la transition. Deux mois après sa création, le nombre de membres a triplé ; la plateforme compte désormais cinq groupes parlementaires d'opposition (dont le Mapar d'Andry Rajoelina), et se targue de regrouper à elle seule 85% des votants de Madagascar.



« Président Rajaonarimampianina, dégage ! », c'est avec ce slogan que le meeting d'hier s'est clôturé. Hajo Andrianainarivelo, président du parti Malagasy Miara-Miainga, est un des membres fondateurs de la plate-forme « Mitsangana Ry Malagasy ». « Ce mouvement est un complément à l'Assemblée nationale, qui n'assume plus, aujourd'hui, son rôle. Nous avons décidé de nous ouvrir aux autres entités en dehors de l'Assemblée et d'appeler le peuple à se lever », affirme-t-il.
 
Se lever dans un seul et même but, comme l'explique Jean-Omer Beriziky, ex-Premier ministre de la transition. « De donner le pouvoir à la population, de pouvoir choisir quelqu’un qui peut apporter à ce pays ce développement tant attendu. C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui des élections anticipées », explique-t-il.
 
« Les institutions restent, les hommes passent »
 
Et, à la communauté internationale qui a déjà exprimé sa désapprobation quant à un vote avant 2018, Hajo Andrianainarivelo a une réponse toute trouvée. « Il ne faut pas utiliser le sommet de la Comesa (marché commun de l‘Afrique orientale et australe, ndlr), de la Francophonie pour perdurer au pouvoir. Les Jeux olympiques se sont bien déroulés sans la présidente du Brésil. Et c’est ça l’exemple d’une démocratie forte d’un pays qui avance, ce sont les institutions qui restent, mais les hommes et les femmes passent », conclut-il.
 
Pas sûr cependant que tout le monde « passe » quand l'heure sera au choix d'un seul et vrai leader de la plate-forme. Avec sept ex-candidats à la présidentielle parmi ses membres, l'union affichée pourrait en prendre un sérieux coup.


Source: Rfi.fr


Dimanche 28 Août 2016 - 07:20


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