Au sein du Conseil de sécurité, personne ne doute qu’il y aura bien une intervention militaire au Mali. Le Conseil estime avoir répondu aux hésitations du secrétaire général Ban Ki-moon en ajoutant un volet politique en plus de l’option militaire.
Le feu vert du Conseil de sécurité sera voté d’ici la fin du mois. L’ambassadeur français Gérard Araud estime qu’il ne faut pas dramatiser cette opération militaire.
« On a un peu l’impression que ça va être la charge à travers le désert, ironise-t-il. Vous savez, le Mali c’est quelques villes. L’ennemi, tout le monde dit qu’il est lourdement armé : c’est une plaisanterie. Il est armé mais ce sont des bandes de bandits. Ils n’ont pas d’entraînement militaire. Le vrai risque, en terme militaire, c’est qu’ils partent de Tombouctou et de Gao et qu’ils aillent dans le désert. Ensuite il faudra tenir le terrain. »
Le coût de l’envoi d’une force de 3000 hommes, sans doute autour de 200 millions d’euros, sera supporté par l’Union européenne, les Etats-Unis, la France et l’ONU.
Cette force se déploiera d’abord à Bamako pendant au moins six mois pour «reconstruire» l’armée malienne. La reconquête des territoires du nord ne débutera sans doute pas avant le mois de septembre 2013.
Les Etats-Unis resteraient en marge d’une intervention militaire au Mali
C’est ce qui a été confirmé, ce mercredi à Washington, lors d’une audition devant le Sénat. Le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines, Johnnie Carson, et la secrétaire adjointe à la Défense, Amanda Dory, ont tous les deux exprimé les réserves des Etats-Unis face au projet de reconquête militaire du Nord-Mali.
De la formation, de l’entraînement et de l’équipement. Voilà ce que Washington se propose pour l’instant d’offrir à ses partenaires si une intervention militaire était déclenchée dans le nord du Mali.
Les Etats-Unis en soutiennent en effet le principe mais ne sont pas prêts à y participer. La question d’un soutien aérien, notamment, n’a pas été tranchée. « A ce stade, il n’y a ni projet, ni intention d’avoir un soutien impliquant des troupes américaines sur le terrain, explique Amanda Dory. Pour l’instant, nous n’apportons qu’un soutien de préparation à cette intervention et nous allons voir comment nous pourrions fournir de l’entrainement et de l’équipement à nos partenaires. »
Washington continue de privilégier la tenue d’élections avant toute intervention militaire. Il faut avancer simultanément sur les différentes questions, affirme Johnnie Carson : « le retour à la démocratie ne devrait pas être l’otage d’un succès de l’opération militaire, et les opérations militaires ne devraient pas être les otages du retour à la démocratie. Nous devons faire de tous ces points des objectifs vers lesquels avancer simultanément. »
Et pour trouver une solution durable à la crise malienne, Johnnie Carson insiste sur le rôle que l’Algérie et la Mauritanie devront jouer. Un rôle « crucial », estime le secrétaire d’Etat adjoint.
Source: RFI
Le feu vert du Conseil de sécurité sera voté d’ici la fin du mois. L’ambassadeur français Gérard Araud estime qu’il ne faut pas dramatiser cette opération militaire.
« On a un peu l’impression que ça va être la charge à travers le désert, ironise-t-il. Vous savez, le Mali c’est quelques villes. L’ennemi, tout le monde dit qu’il est lourdement armé : c’est une plaisanterie. Il est armé mais ce sont des bandes de bandits. Ils n’ont pas d’entraînement militaire. Le vrai risque, en terme militaire, c’est qu’ils partent de Tombouctou et de Gao et qu’ils aillent dans le désert. Ensuite il faudra tenir le terrain. »
Le coût de l’envoi d’une force de 3000 hommes, sans doute autour de 200 millions d’euros, sera supporté par l’Union européenne, les Etats-Unis, la France et l’ONU.
Cette force se déploiera d’abord à Bamako pendant au moins six mois pour «reconstruire» l’armée malienne. La reconquête des territoires du nord ne débutera sans doute pas avant le mois de septembre 2013.
Les Etats-Unis resteraient en marge d’une intervention militaire au Mali
C’est ce qui a été confirmé, ce mercredi à Washington, lors d’une audition devant le Sénat. Le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines, Johnnie Carson, et la secrétaire adjointe à la Défense, Amanda Dory, ont tous les deux exprimé les réserves des Etats-Unis face au projet de reconquête militaire du Nord-Mali.
De la formation, de l’entraînement et de l’équipement. Voilà ce que Washington se propose pour l’instant d’offrir à ses partenaires si une intervention militaire était déclenchée dans le nord du Mali.
Les Etats-Unis en soutiennent en effet le principe mais ne sont pas prêts à y participer. La question d’un soutien aérien, notamment, n’a pas été tranchée. « A ce stade, il n’y a ni projet, ni intention d’avoir un soutien impliquant des troupes américaines sur le terrain, explique Amanda Dory. Pour l’instant, nous n’apportons qu’un soutien de préparation à cette intervention et nous allons voir comment nous pourrions fournir de l’entrainement et de l’équipement à nos partenaires. »
Washington continue de privilégier la tenue d’élections avant toute intervention militaire. Il faut avancer simultanément sur les différentes questions, affirme Johnnie Carson : « le retour à la démocratie ne devrait pas être l’otage d’un succès de l’opération militaire, et les opérations militaires ne devraient pas être les otages du retour à la démocratie. Nous devons faire de tous ces points des objectifs vers lesquels avancer simultanément. »
Et pour trouver une solution durable à la crise malienne, Johnnie Carson insiste sur le rôle que l’Algérie et la Mauritanie devront jouer. Un rôle « crucial », estime le secrétaire d’Etat adjoint.
Source: RFI
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