« Commandant Traoré, au nom du ministre français de la Défense, nous vous décernons la médaille d’or de la défense nationale ». Sur la place d’armes du camp Damien Boiteux à Bamako, 11 soldats maliens sont décorés par l’armée française avec laquelle ils ont combattu dans le nord du Mali.
À Bamako, les Français sont sur le départ. Leur présence est réduite à 1 000 hommes dans tout le pays. Les Maliens devront prendre la relève. Médaille de la République française accrochée sur la poitrine, le chef de bataillon Maïga a mené les opérations du premier bataillon formé par les Européens, Waraba, déployé alors à Anéfis, Aguelhok et Tessalit. « C’est un sentiment de fierté que j’ai. Parce qu’au niveau de Waraba, j’ai combattu avec des Français. Et aujourd’hui, partager cette médaille avec eux provoque en moi un véritable sentiment de fierté, ainsi que pou toute l’armée malienne », confie le chef de bataillon Maïga.
Pour le chef d’état-major de l’armée malienne, le général Mahamane Touré, « cette cérémonie est symbolique, d’autant plus que si nous fêtons aujourd’hui l’indépendance, c’est parce que le pays a dû être libéré d’un certain nombre de contraintes, notamment celles des extrémistes religieux. » Mais les groupes jihadistes n’ont pas totalement disparu et poursuivent leurs opérations de harcèlement : pose de mines et attentats suicides. Une menace très difficile à contrer.
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