L’acte 3 de la décentralisation n’a pas pu jouer pleinement son rôle à cause de certains manquements. C’est de l’avis de Malick Diagne, expert en décentralisation et observateur politique qui s’exprimait sur les ondes de la Sid fm. «On a annoncé l’acte 3 comme une réforme révolutionnaire, mais malheureusement des actes ont été posés et qui ont quelque part un peu terni l’image de cette réforme», a-t-il déclaré.
Cet échec est dû, selon lui, à certains facteurs : «D’abord la première chose, j’ai été étonné de voir cette réforme, ces textes de loi ont été examinés, votés à l’Assemblée nationale en une demi-journée. Sur ce plan les députés n’ont pas été à la hauteur. La réforme de 1996 a mobilisé les députés sur une période de 5 mois, il y a eu énormément d’amendements, plus de 600 entre les commissions de loi à l’Assemblée nationale et la plénière».
Toujours sur les manquements, Malick Diagne affirme : «Le vote du nouveau Code des collectivités locales n’a pas fait l’objet d’amendement. Ça a été voté en une demi-journée, c’est ça la première faiblesse, la première grande erreur de cette réforme. La deuxième chose, c’est qu’on a fait le choix d’affaiblir la ville au détriment de la commune d’arrondissement qui est devenue une commune de plein exercice. On ne change pas des pratiques comme ça, on ne change pas une organisation territoriale qui date de plusieurs années sans essayer de régler au préalable les problèmes connexes que cela va engendrer. Le troisième aspect est que cette réforme n’a pas fait l’objet d’une communication. Il n’y a pas eu un débat national. La plupart des acteurs n’a pas été associée».
Selon lui, on pouvait prévoir les remous suscités par cette réforme, surtout à Dakar : «Les problèmes qu’il y a eu à Dakar étaient prévisibles parce que l’élite politique locale n’a pas été associée. La plupart des maires de commune à Dakar n’ont pas été associés et pourtant, c’est l’élite politique locale qui était appelée à être à la tête des collectivités locales. A ce niveau, il n’y a pas eu de concertations».
Mais, même si le président de la République a consenti des efforts qu’il faut saluer, ils n’auront pas beaucoup d’impacts si certaines ne choses ne sont pas changées : «Le président a parlé d’évaluation. C’est une grande première qu’un président de la République parle d’une évaluation d’une réforme un an seulement après sa mise en place. Mais moi je doute de la qualité de l’évaluation qui est en train d’être faite parce que d’abord, le nouveau ministre de la décentralisation qui certainement n’a pas une sensibilité appuyée sur cette question a mis en place un comité qui est chargé de réfléchir et de donner des conclusions dans un délais trop court en conseil des ministres, le communiqué parle d’une évaluation avant le 31 juillet. Une évaluation il faut prendre le temps, il faut des études approfondies, des études qualitatives pour voir les difficultés», a-t-il conclu.
Cet échec est dû, selon lui, à certains facteurs : «D’abord la première chose, j’ai été étonné de voir cette réforme, ces textes de loi ont été examinés, votés à l’Assemblée nationale en une demi-journée. Sur ce plan les députés n’ont pas été à la hauteur. La réforme de 1996 a mobilisé les députés sur une période de 5 mois, il y a eu énormément d’amendements, plus de 600 entre les commissions de loi à l’Assemblée nationale et la plénière».
Toujours sur les manquements, Malick Diagne affirme : «Le vote du nouveau Code des collectivités locales n’a pas fait l’objet d’amendement. Ça a été voté en une demi-journée, c’est ça la première faiblesse, la première grande erreur de cette réforme. La deuxième chose, c’est qu’on a fait le choix d’affaiblir la ville au détriment de la commune d’arrondissement qui est devenue une commune de plein exercice. On ne change pas des pratiques comme ça, on ne change pas une organisation territoriale qui date de plusieurs années sans essayer de régler au préalable les problèmes connexes que cela va engendrer. Le troisième aspect est que cette réforme n’a pas fait l’objet d’une communication. Il n’y a pas eu un débat national. La plupart des acteurs n’a pas été associée».
Selon lui, on pouvait prévoir les remous suscités par cette réforme, surtout à Dakar : «Les problèmes qu’il y a eu à Dakar étaient prévisibles parce que l’élite politique locale n’a pas été associée. La plupart des maires de commune à Dakar n’ont pas été associés et pourtant, c’est l’élite politique locale qui était appelée à être à la tête des collectivités locales. A ce niveau, il n’y a pas eu de concertations».
Mais, même si le président de la République a consenti des efforts qu’il faut saluer, ils n’auront pas beaucoup d’impacts si certaines ne choses ne sont pas changées : «Le président a parlé d’évaluation. C’est une grande première qu’un président de la République parle d’une évaluation d’une réforme un an seulement après sa mise en place. Mais moi je doute de la qualité de l’évaluation qui est en train d’être faite parce que d’abord, le nouveau ministre de la décentralisation qui certainement n’a pas une sensibilité appuyée sur cette question a mis en place un comité qui est chargé de réfléchir et de donner des conclusions dans un délais trop court en conseil des ministres, le communiqué parle d’une évaluation avant le 31 juillet. Une évaluation il faut prendre le temps, il faut des études approfondies, des études qualitatives pour voir les difficultés», a-t-il conclu.
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