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Mort d’Amadou Lamine Koïta à Fatick: 5 policiers condamnés à 2 ans de prison dont 6 mois ferme



Mort d’Amadou Lamine Koïta à Fatick: 5 policiers condamnés à 2 ans de prison dont 6 mois ferme
Le Tribunal de Grande instance de Fatick, dans l’ouest du Sénégal, a rendu sa décision suite à la mort du jeune Amadou Lamine Koïta, un jeune conducteur de moto Jakarta, décédé entre les mains des policiers au cours d’une interpellation. Les cinq (5) policiers incriminés ont été condamnés à une peine de 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Ils sont reconnus coupables d’abus d’autorité et de coups et blessures volontaires ayant entrainés la mort sans l'intention de la donner. 

A l’annonce du verdict, l’avocat de la famille du défunt, Me Bassirou Sakho a salué la décision du juge. « Nous estimons qu’il s’agit là d’une décision satisfaisante parce qu’elle participe à la consolidation de la confiance qui doit régner entre une justice et ses justiciables ».  

La robe noire a rappelé qu’ : « Au lendemain de la mort subite de Amadou lamine Koïta, les jeunes avaient pensé, par la violence, venger leur camarade. Mais je leur avais dit de faire confiance à la justice. Mais aujourd’hui, je pense que cette décision me donne entière raison ».

En sus de la peine, les coupables sont condamnés à verser une somme de 150 millions F Cfa à la mère de la victime et 1 million F Cfa à son ami avec qui il était le jour des faits. Ce dernier a été aussi blessé par les policiers. 

Amadou Lamine Koïta, conducteur de moto Jakarta, est mort le 10 février 2020, suite à son interpellation par des agents du commissariat de police de Fatick.

Trois organisations de défense de droits humains, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal avaient, dans un communiqué rendu public, pointé du doigt la police suite à la mort du jeune Lamine Koïta à Fatick. 

Dans leur note, elles déclaraient que : « Selon des témoignages concordants et circonstanciés, la victime aurait été conduite à la plage par les policiers qui l’ont battue jusqu’à ce qu’il vomisse du sang. Il a été par la suite transporté à l’hôpital régional où il a succombé à ses blessures ». Aussi que, avaient-elles souligné, « le défunt faisait partie d’un groupe de jeunes suspectés par la police de faire usage de chanvre indien ».

Aminata Diouf

Jeudi 6 Mai 2021 - 14:33


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