Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré
Blaise Compaoré a maintenu ses rendez vous du jour. Au palais, il a reçu ce vendredi après-midi le représentant en Côte d'Ivoire du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le patron de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement), ou encore le ministre norvégien de l'Environnement et de la Coopération internationale, Erik Solheim. Après la rencontre, ce dernier a déclaré que le président Compaoré voulait « engager le dialogue » pour mettre fin à la contestation dans son pays.
Le chef de l'Etat burkinabé n'a toutefois encore fait aucune déclaration, lui qui avait dû aller s'abriter la nuit dernière dans sa ville natale, à 30 km de Ouagadougou.
Car c'est dans l'enceinte même du palais présidentiel que de jeunes éléments de la garde présidentielle ont lancé un mouvement de colère jeudi soir, tirant à la kalachnikov, à la mitrailleuse, au lance-roquettes anti-char... « un vrai feu d'artifice » selon certains.
A priori, ces militaires réclamaient des indemnités de logement qu'avait promis le président récemment et qui ne figuraient pas sur leurs bulletins de salaires hier. Mais leurs motivations profondes restent à clarifier.
Encore des tirs sporadiques en ville
Le mouvement en tout cas a fait tache d'huile. D'abord dans une autre caserne de la garde présidentielle où le domicile du chef d'état-major particulier du président, le Général Diendéré, a notamment été incendié, puis dans trois autres camps militaires de la capitale.
Les soldats sont sortis en ville pillant des magasins d'électroménager, de téléphonie, de deux roues. Les tirs en l'air ont été intenses toute la nuit. A la mi-journée encore, des militaires écumaient les rues, parfois visiblement éméchés... certains s'emparaient de véhicules.
Ce vendredi après-midi, la tension était un peu retombée, mais des témoins nous signalent encore des tirs sporadiques en ville.
Le malaise profond du régime de Compaoré
Hier soir, les fidèles de Blaise Compaoré, ont cherché à minimiser les évènements. Interrogé, un officier affirmait que ce sont de jeunes militaires « qui sont en train de faire n’importe quoi », et d’ajouter que « ces jeunes tirent pour protester contre le non-paiement d’une indemnité de logement ».
Il faut cependant rappeler que les éléments du régiment présidentiel sont choyés et les mieux payés des militaires burkinabè.
A la fin du mois de mars, c’est plusieurs garnisons dans le pays qui étaient rentrées en mutinerie, un mouvement qui avait été précédé par des manifestations d’étudiants réprimées. Plus près de nous, le 8 avril dernier, des dizaines de milliers de Burkinabé ont manifesté à travers le pays.
Entre ce front de la société civile et ce front ouvert au sein même de la garde présidentielle et de l’armée, le régime de Blaise Compaoré n’a jamais été aussi fragilisé et vacillant.
Le chef de l'Etat burkinabé n'a toutefois encore fait aucune déclaration, lui qui avait dû aller s'abriter la nuit dernière dans sa ville natale, à 30 km de Ouagadougou.
Car c'est dans l'enceinte même du palais présidentiel que de jeunes éléments de la garde présidentielle ont lancé un mouvement de colère jeudi soir, tirant à la kalachnikov, à la mitrailleuse, au lance-roquettes anti-char... « un vrai feu d'artifice » selon certains.
A priori, ces militaires réclamaient des indemnités de logement qu'avait promis le président récemment et qui ne figuraient pas sur leurs bulletins de salaires hier. Mais leurs motivations profondes restent à clarifier.
Encore des tirs sporadiques en ville
Le mouvement en tout cas a fait tache d'huile. D'abord dans une autre caserne de la garde présidentielle où le domicile du chef d'état-major particulier du président, le Général Diendéré, a notamment été incendié, puis dans trois autres camps militaires de la capitale.
Les soldats sont sortis en ville pillant des magasins d'électroménager, de téléphonie, de deux roues. Les tirs en l'air ont été intenses toute la nuit. A la mi-journée encore, des militaires écumaient les rues, parfois visiblement éméchés... certains s'emparaient de véhicules.
Ce vendredi après-midi, la tension était un peu retombée, mais des témoins nous signalent encore des tirs sporadiques en ville.
Le malaise profond du régime de Compaoré
Hier soir, les fidèles de Blaise Compaoré, ont cherché à minimiser les évènements. Interrogé, un officier affirmait que ce sont de jeunes militaires « qui sont en train de faire n’importe quoi », et d’ajouter que « ces jeunes tirent pour protester contre le non-paiement d’une indemnité de logement ».
Il faut cependant rappeler que les éléments du régiment présidentiel sont choyés et les mieux payés des militaires burkinabè.
A la fin du mois de mars, c’est plusieurs garnisons dans le pays qui étaient rentrées en mutinerie, un mouvement qui avait été précédé par des manifestations d’étudiants réprimées. Plus près de nous, le 8 avril dernier, des dizaines de milliers de Burkinabé ont manifesté à travers le pays.
Entre ce front de la société civile et ce front ouvert au sein même de la garde présidentielle et de l’armée, le régime de Blaise Compaoré n’a jamais été aussi fragilisé et vacillant.
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