La nuit tombe à peine sur Kukawa. Les habitants de ce petit village d'agriculteurs et d'éleveurs situé à quelques kilomètres du lac Tchad s'apprêtent à rompre le jeûne. Une colonne de pick-up et de motos surgit. Une horde d'une cinquantaine d'hommes armés se poste devant les mosquées du village et ouvre le feu. Ils tuent les hommes, mais n'épargnent pas les garçons même très jeunes.
« Certains sont restés pour mettre le feu aux cadavres. D'autres se sont dirigés vers les maisons et se sont mis à tirer dans tous les sens sur les femmes qui préparaient à manger », raconte un témoin cité par l'AFP. En repartant, les assaillants laissent derrière eux près d'une centaine de cadavres.
Quasiment au même moment, à quelques kilomètres de là, deux villages voisins situés à la sortie de la localité de Monguno sont également attaqués. Là, la méthode est différente. Les assaillants sélectionnent leurs victimes – des hommes adultes – et les abattent froidement. Ensuite les deux villages sont incendiés entièrement.
Les mosquées sont souvent prises pour cible par Boko Haram qui estime que l'islam pratiqué au Nigeria est dévoyé. Cette journée de mercredi aura pour l'instant été la plus meurtrière au Nigeria depuis la prise de pouvoir du président Muhammadu Buhari fin mai.
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