Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Nigeria : des milliers de manifestants contre l’augmentation du prix de l’essence

Malgré une forte présence policière, des milliers de personnes ont manifesté ce lundi 9 janvier 2012 dans les rues de Lagos, d'Abuja ou encore de Kano. C'est le début d'une grève illimitée pour dire « non » au prix de l'essence qui a été multiplié par deux. Au moins un manifestant a été abattu par la police dans la matinée à Lagos.



Des manifestants protestent contre l'augmentation du prix de l'essence au parc Gani Fawehinmi à Lagos, le 9 janvier 2012. AFP / Pius Utomi
Des manifestants protestent contre l'augmentation du prix de l'essence au parc Gani Fawehinmi à Lagos, le 9 janvier 2012. AFP / Pius Utomi
Le mot d'ordre des syndicats nigérians semble bien suivi dans le pays le plus peuplé (160 millions d’habitants) et le premier producteur de pétrole d’Afrique. Les syndicats exigent que le gouvernement fédéral rétablisse les subventions aux carburants, dont la suppression le 1er janvier a entraîné une brusque hausse des prix de l’essence. Le litre est ainsi passé de 65 nairas (0,30 euro) à au moins 140 nairas (0,66 euro).

A Lagos, la capitale économique, des jeunes ont bloqué un important axe routier en enflammant des pneus et aux cris de « Bad Luck Jonathan » (« Jonathan la malchance »), certains ont jeté des pierres sur les policiers. Les rues de Lagos, habituellement embouteillées, étaient complètement vides, à l'exception des manifestants dont l'un aurait été tué, selon Abdulwahed Omar, président du Congrès national du travail.

A Abuja, la capitale fédérale, des milliers de personnes sont également descendues dans la rue, malgré un important déploiement des forces de l'ordre qui tentaient de les empêcher d'atteindre le centre-ville.

Une forte présence policière

D'après plusieurs témoins joints à Kano, le mot d'ordre des syndicats était également bien suivi dans la principale ville du nord. Plusieurs centaines de manifestants y défilaient malgré une forte présence policière. Une immense foule a tenté d'entrer dans le bureau du gouverneur avant d'être repoussée par les policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes et tiré des coups de feu en l'air. Bilan de cette bousculade : 14 blessés, dont 7 par balles selon la Croix-Rouge locale.

Le mouvement de grève semble bien suivi dans les grandes villes du pays, malgré une forte présence policière. Mais cette mobilisation suffira-t-elle à faire reculer Goodluck Jonathan ? La réponse viendra dans les prochains jours.

Des responsables du secteur pétrolier nigérian ont affirmé que la production de brut n’a pas été affectée par cette grève générale. Il faut noter que l’essence vendue au public est en grande partie importée, car le Nigeria ne dispose pas actuellement d’un nombre suffisant de raffineries en état de fonctionnement.
Source: RFI


Mardi 10 Janvier 2012 - 08:14


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter