Le gouvernement nigérian demande l'annulation de l'inculpation de Nuhu Ribadu, l'ancien chef de l'agence officlelle chargée de la lutte contre la corruption, qui vit aujourd'hui en exil. Selon les observateurs, cette demande ouvre la voie à une nomination de l'intéressé au poste de conseiller spécial du président en exercice Goodluck Jonathan pour les questions de lutte contre la corruption.
Rappelons que Nuhu Ribadu avait dirigé la Commission sur les crimes économiques et financiers ( EFCC ) jusqu'en 2007.
Avant son arrivée à ce poste aucune entreprise n'avait été inculpée de ce genre de délit, mais durant ses années d'activité il avait intenté des poursuites contre plus d'un millier de suspects, notamment huit anciens gouverneurs d'états nigérians, un ancien haut responsable de la police, plusieurs hommes d'affaires en vue, et une série d'escrocs opérant sur Internet, pratiquant ce qu'on appelle "l'arnaque nigériane".
Les poursuites avaient abouti à 270 condamnations.
Accusation
Goodluck Jonathan dirige le paysa par intérim depuis février dernier
En 2007, il avait été renvoyé de son poste dans des circonstances peu claires - il était notamment accusé d'être trop "sélectif" dans le choix des personnes qu'il visait et de fermer les yeux lorsqu'il s'agissait d'alliés politiques d'Olusegun Obasanjo, qui était président à l'époque.
Par la suite, Nuhu Ribadu avait été accusé de ne pas avoir déclaré ses avoirs pendant qu'il était en fonction, alors que la constitution de 1999 l'y obligeait.
Mais les militants qui font campagne contre la corruption estiment qu'il avait été écarté pour avoir menacé la position de personnalités haut placées de la scène politique nigériane.
Nuhu Ribadu avait quitté le Nigéria, affirmant qu'il craignait pour sa vie après avoir fait l'objet de tentatives de meurtre. Il vit actuellement aux Etats-Unis, mais déclare qu'il veut rentrer un jour dans son pays.
Rappelons qu'il avait été renvoyé de son poste peu après l'élection du président Umaru Yar'Adua. Ce dernier est souffrant et vient juste de rentrer au Nigéria après trois mois de soins en Arabie séoudite.
Goodluck Jonathan assure l'intérim depuis février.
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