La visite du patron du groupe Areva à Niamey n’aura duré que deux heures, le temps d’un entretien avec le président Mahamadou Issoufou. Même si Luc Oursel n’a fait aucune déclaration à sa sortie d’audience, on sait que deux sujets préoccupent le numéro un mondial du nucléaire et les autorités nigériennes : il y a d’une part l’audit diligenté par le Niger en ce qui concerne les deux sociétés, la Cominak et la Somaïr, qui ont annoncé en 2006 avoir déjà extrait 5 000 tonnes d’uranium dans le pays. Et d’autre part, il y a les nouvelles négociations du contrat avec Areva dont le point d’achoppement tourne autour du prix du kilogramme d’uranium. Pendant presque cinquante ans, le Niger a négocié « les yeux fermés », dira un responsable du syndicat des mines.
« En préparant une relecture des conventions, a déclaré le Premier ministre Brigi Rafini, il s’agit pour le Niger et Areva de voir dans quelles mesures ce partenariat peut être le plus équilibré possible ». Pendant plusieurs années, les conventions minières ont permis aux deux sociétés exploitantes d’uranium d’être exonérées dans plusieurs domaines, causant ainsi d’importants manques à gagner pour le trésor nigérien.
Officiellement l’exploitation de l’uranium ne contribue qu’à moins de 5% du PIB du pays, ce qui fait dire au Premier ministre que « le Niger ne bénéficie pas de revenus qui doivent être ceux d’un pays qui détient des ressources naturelles ». C’est dire que ces futures négociations, qui débuteront à la mi-octobre, seront capitales pour le Niger.
Source : Rfi.fr
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