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PJA des policiers, situation hôpital principal...: Guy Marius Sagna adresse une série de questions écrites au gouvernement



Le député Guy Marius Sagna a de nouveau adressé une série de questions écrites au gouvernement. Dans sa lettre, il interpelle le ministre de l'Intérieur sur la situation des policiers qui ne reçoivent pas leur prime journalière d'alimentation (PJA) depuis au moins six mois. « Ces policiers du groupe opérationnel de Tambacounda (GOTC) sont actuellement en détachement à la frontière de Kidira, et leur PJA ne leur est jamais parvenue. Ce sont les éléments de la police des frontières qui cotisent pour les entretenir, et ce, depuis très longtemps », a indiqué le député.

Il a également souligné que d’après ses sources, la situation serait la même pour tous les éléments du GMI en détachement au niveau des frontières, que ce soit à Moussala ou à Kidira. « Où est passée leur PJA ? », s’est-il interrogé.

Dans cette série de questions, datant du 30 juillet 2025 et rendue publique ce 11 août le parlementaire a aussi évoqué la situation des hôpitaux, notamment l'hôpital principal de Dakar et l'hôpital Heinrich Lubke de Diourbel, ainsi que le litige entre les populations de Thicky et les entreprises Dangote Cement Sénégal et Ciments du Sahel, entre autres.

In extenso les questions

‎1- à la situation préoccupante de l'hôpital principal de Dakar (HPD)
‎Monsieur le ministre, est-il vrai que ces dernières années le nombre de médecins et d'appareils dans certains services de l'Hôpital principal de Dakar (HPD) a doublé sans que le nombre d'examens, d'activités, de résultats n'augmente ? 

‎Monsieur le ministre, certains services de l'HPD sont-ils sous-exploités ? 

‎Monsieur le ministre, l'hôpital principal de Dakar connaît il des affectations de personnels militaires en cours d'année sans que le besoin ne soit exprimé par la direction de l'hôpital ou ne correspondant pas aux profils souhaités, sans tenir compte du plan de recrutement voté par le conseil d'administration ? La commission consultative pour la transparence des recrutements de personnels à contrat CDD créée par note de service n°1254/HPD/MC du 08 juin 2004 existe-t-elle encore ? 

‎Monsieur le ministre, est-il vrai que le montant de la subvention d'exploitation accordée par l'État est passé de 2,5 milliards de FCFA par an du temps où l'hôpital principal de était dirigé par les Français à 1,6 milliards de FCFA par an ces 15 dernières années ? 

‎Monsieur le ministre, que va faire le gouvernement pour régler les retards dans le paiement des prestations fournies par l'hôpital principal de Dakar aux fonctionnaires ? 

‎Monsieur le ministre, quand la CMU va-t-elle payer les trois (03) milliards qu'elle doit à l'hôpital principal de Dakar ? 

‎Monsieur le ministre, les employés de l'hôpital principal de Dakar font-ils des heures supplémentaires qui ne sont pas payées par la Direction de l'hôpital ou qui sont limitées ? 

‎Monsieur le ministre, est-il vrai que depuis 2023, les médicaments essentiels ne sont plus fournis au personnel conformément à l'article 83 de l'accord d'établissement ? 

‎Monsieur le ministre, quand les délégués du personnel pourront-ils retrouver leur local ? 

‎Monsieur le ministre, Y-a-t-il toujours un tableau d'affichage à l'hôpital principal de Dakar ? 

‎Monsieur le ministre, les délégués du personnel sont-ils reçus tous les mois ? 

‎Monsieur le ministre, que va faire le gouvernement pour aider l'hôpital principal de Dakar à ne pas sombrer davantage ? 

‎‎2- à la situation toute aussi préoccupante de l'hôpital Heinrich Lubkë de Diourbel
‎‎Monsieur le ministre de la santé, voilà plus de deux (02) ans que le bloc opératoire central est fermé pour des travaux de rénovation avec la coopération lux dev. Ces travaux devaient durer 9 mois jusque là le bloc n'est pas équipé par le ministère de la santé qui l'avait pourtant promis en plus de cela les capacités électriques de l'hôpital ne peuvent pas faire fonctionner en même temps toutes les installations de l'hôpital le nouveau bloc y compris.

‎Monsieur le ministre qu'est-ce qui explique les lenteurs des travaux du bloc opératoire de l'hôpital de Diourbel et comment comptez-vous régler la capacité électrique de l'hôpital ? 

‎Monsieur le ministre, les retards de ces travaux ont pour conséquences directes le retard de la prise en charge des malades la suppression de plusieurs actes opératoires faute d'infrastructures adéquates et l'augmentation des difficultés financières de la structure entre autres.

‎Monsieur le ministre, je suis préoccupé par l'absence d'incinérateur à l'hôpital de Diourbel pour le traitement des déchets biomédicaux ce qui est une vraie catastrophe écologique qui si l'on y prend garde risque de nuire considérablement à nos concitoyens de Diourbel. Quand l'hôpital de Diourbel aura-t-il un incinérateur ? 

‎Monsieur le ministre, l'assiette foncière de l'hôpital de Diourbel est une autre de mes préoccupations. Est-il vrai que cette assiette foncière est constamment agressée avec la construction de maisons communautaires en ce moment ?

‎3- aux misères des populations de Thicky dues à la Dangote Cement Sénégal et aux ciments du Sahel
‎Monsieur le ministre, les populations de Thicky sont très remontées contre les Ciments du Sahel et Dangote Industries Senegal SA du fait des graves préjudices dont elles sont victimes à cause de leurs activités minières.

‎Du fait de la richesse de son sol et de son sous-sol, Thicky est devenu un enfer pour ses habitants. L'installation de ces deux cimenteries leur à fait perdre leurs champs, leur pâturage sans être indemnisés pour beaucoup disent-ils. L'exploitation des richesses continuent d'avoir de graves conséquences sanitaires, économiques...

‎Monsieur le ministre, toutes les populations impactées ont-elles été les indemnisées de manière juste par les Ciments du Sahel et par Dangote Industries Sénégal SA conformément au Code minier ?

‎Monsieur le ministre les populations déclarent que les deux entreprises laissent de gros trous après l'exploitation d'un endroit et laissent ce trou béant comme cela sans le remblayer. Est-ce le cas ? Le gouvernement peut-il imposer aux deux entreprises de remblayer chaque trou creusé ? 

Le lundi 19 septembre 2022 un jeune du village est mort par noyade dans une de ces excavations à ciel ouvert des Ciments du Sahel, non sécurisée. Monsieur le ministre, les Ciments du Sahel ne violent-ils pas l’article 108 du Code minier relatif à l’hygiène et à la sécurité dans les mines ?

‎‎4- au refus d'organiser des élections de délégué de personnel aux Ciments du Sahel
‎Monsieur le ministre, des travailleurs des Ciments du Sahel (CDS), basés à Kirène, dénoncent depuis plusieurs années des violations graves et répétées du Code du travail, sous le regard complice de l’administration de l'État selon eux.

‎Depuis le démarrage de l’usine en 2002, la direction des CDS a systématiquement refusé l’organisation d’élections de délégués syndicaux. Malgré l'instruction publique du ministre du Travail, M. Yankhoba Diémé, le 30 août 2024, invitant l’entreprise à organiser ces élections sans délai, la direction continue de faire preuve d’un mépris total à l’égard de l’autorité étatique.

‎En 2011, une tentative de structuration syndicale a été violemment réprimée par des licenciements massifs et abusifs. Depuis lors, l’intimidation est érigée en mode de gestion, instaurant un climat de peur permanent. En 2012, la direction est allée jusqu’à nommer elle-même 18 délégués, certains aujourd’hui décédés, licenciés ou poussés à la démission. Pire encore, elle aurait transmis de faux documents aux autorités, signés au nom de ces délégués.

‎Les travailleurs dénoncent un ensemble de violations :

‎- Refus d’organiser des élections de délégués syndicaux

‎- Licenciements abusifs et intimidations

‎- Heures supplémentaires non payées ou sous-évaluées

‎- Heures de travail allant jusqu’à 49 heures par semaine (au lieu de 40 heures légales)

‎- Manque d’équipements et de sécurité

‎- Retard volontaire dans l’avancement et les augmentations de salaire

‎- Non-déclaration de la moitié des 1 200 travailleurs permanents à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale

‎- Recours à des journaliers durant plus de 10 ans sans contrat de travail

‎Le gouvernement du Sénégal :

‎Va-t-il mettre fin à l’impunité de la direction des CDS? 

‎Quand des élections vont-elles être organisées aux CDS ?

‎Les Ciments du Sahel bénéficient-ils d'exonération fiscales ? 

‎Les ciments du Sahel sont-ils une entreprise du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) ou une entreprise du secteur des mines ? 

‎Quand le syndicat des travailleurs des Ciments du Sahel sera-t-il reconnu ? 

‎‎5- aux accidents de la circulation à Mboro

‎‎Monsieur le ministre, il y a quelques heures, Mboro a encore été le théâtre d'un drame de la circulation routière sur la désormais tristement célèbre route de la plage surnommée "le couloir de la mort" au même endroit où le mois dernier, six personnes avaient perdu la vie. Nos concitoyens qui vivent à Mboro me disent qu'en l'espace de deux mois ce sont neuf vies qui y ont été fauchées 

‎Ce dernier drame Monsieur le ministre rappelle l'urgence de prendre des mesures pour sécuriser ceux qui empruntent cette route. Monsieur le ministre, n'est-il pas possible d'installer des ralentisseurs sur cette route dans les meilleurs délais ?

‎6- à la construction du siège du centre départemental de formation professionnelle (CDFP) de Mbacké
‎‎Monsieur le ministre, le Centre Départemental de Formation Professionnelle (CDFP) de Mbacké est logé dans une maison conventionnée très étroite avec presque 400 apprenants qui évoluent dans plus de 04 filières industrielles (Électricité, Froid Climatisation, Mécanique Automobile, Menuiserie Bois, Plomberie...). 

‎En 2024, le CDFP a obtenu de la mairie de Mbacké un espace de plus d’un (01) ha pour abriter la construction et l’équipement des nouveaux locaux, financés par KFW a hauteur de 1,7 Milliard de FCFA dans le cadre de la PFPE.

‎Monsieur le ministre de la Formation Professionnelle et Technique, vous aviez procédé à la pose de la première pierre le 27 mai 2024. Depuis lors aucun autre acte n’a été posé. Où en est la construction du centre ?

‎7- au COSSUEL
‎Monsieur le ministre, les électriciens se félicitent de ce que le COSSUEL a commencé à délivrer des factures suite aux paiements de frais de demande de certificat de conformité.

‎Monsieur le ministre, les électriciens ont cependant des craintes suites à la lecture de votre réponse à ma question écrite. 

‎1. Alors que l’État prend en charge les questions de sécurité publique dans tous les autres domaines, il délègue la sécurité électrique à une structure privée le COSSUEL. Cela soulève une question fondamentale : pourquoi l’État ne prend-il pas ses responsabilités dans la protection des citoyens contre les risques électriques ? C'est pourquoi, ils plaident pour la création d’une agence nationale publique, entièrement financée par l’État, qui se chargerait du contrôle de conformité électrique, sans facturation à la population.

‎2. Si le COSSUEL agit au nom d’un décret présidentiel, pourquoi ses activités sont-elles limitées à certaines villes, ignorant ainsi une grande partie du monde rural et des petites localités ? Cette sélectivité territoriale n'est-elle pas antinomique au principe même d’un contrôle de conformité universel et obligatoire ? 

‎3. L’électricien, souvent appelé à accompagner le contrôle de conformité, consacre temps, énergie et matériel à cette procédure sans aucune rémunération. Cela n'est-il pas une forme d’exploitation injustifiable du professionnel qui met son expertise au service d’un processus sans compensation financière ? 

‎4. Selon les retours de terrain, les vérifications effectuées par le COSSUEL ne couvrent pas l’intégralité de l’installation électrique et ne garantissent pas une prévention complète contre les incendies ou autres risques graves. Est-ce normal que la population paie pour un service cher, incomplet, et inefficace ? 

‎5. Enfin, les électriciens veulent savoir la base légale qui autorise le COSSUEL à intervenir directement dans l’installation électrique ou à obtenir des marchés dans le domaine. N'y a-t-il pas un conflit d’intérêts majeur et une concurrence déloyale envers les professionnels indépendants et les entreprises locales ?

‎8- à la situation des travailleurs de société de sécurité Phoenix

‎‎Monsieur le ministre, est-il vrai que les travailleurs de Phoenix prennent leur congé tous les deux ans ?  Est-il vrai que pour cela ils doivent écrire une lettre de démission et à la fin de leur congé être embauché à nouveau ?

‎ ‎9- aux conditions d'entrée dans les établissements pénitentiaires au Sénégal : le déshabillage à nu des détenus comme méthode de fouille a-t-il encore cours dans les établissements pénitentiaires du Sénégal ? 

‎Monsieur le ministre de la justice, à plusieurs reprises quand j'ai été injustement emprisonné par le régime néocolonial j'ai été totalement dénudé au moment d'entrer en prison l'IRS de la traditionnelle fouille.

‎Cela fut le cas en entrant à la prison de Rebeuss mais aussi en entrant dans la prison du Cap Manuel.

‎Monsieur le ministre J'ai toujours dénoncé cela et invité à des méthodes de fouille qui préserve la dignité des êtres humains fussent-ils des détenus. Et je continue à avoir la même position. 
‎C'est pourquoi monsieur le ministre je demande si cette méthode de fouille a encore cours dans nos prisons au Sénégal ?

‎‎10- au don d'équipement informatique au Pôle judiciaire financier (PJF)

‎Monsieur le ministre, je porte à votre attention la vive inquiétude de plusieurs compatriotes concernant le récent don d'ordinateurs par l'Ambassade des États-Unis au Pôle Judiciaire Financier (PJF). Ce "don" soulève les interrogations de nos concitoyens quant à la souveraineté numérique et la sécurité nationale de notre pays.

‎Monsieur le ministre, ce "don" n'est-il pas une menace sur la confidentialité des données ?  Ces équipements ne pourraient-ils pas intégrer des portes dérobées (backdoors), permettant un accès distant à des informations sensibles relatives aux enquêtes financières ? 

‎Le PJ ne doit-il pas impérativement fonctionner avec des moyens techniques souverains ?

‎‎11- au SND 2025-2029 et à la LFR 2025

‎Monsieur le ministre, certains compatriotes rappellent que la Stratégie Nationale de Développement (SND) 2025–2029 constitue le cadre de référence pour la politique économique et sociale du Gouvernement, fondé notamment sur des hypothèses macroéconomiques et budgétaires cohérentes avec une trajectoire de consolidation visant un déficit public de 3 % du PIB à l’horizon 2025.

‎Or, toujours selon eux la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2025 récemment adoptée revoit sensiblement ces hypothèses :

‎- une baisse de 130 milliards FCFA des recettes budgétaires,

‎- un creusement du déficit à 7,82 % du PIB,

‎- un besoin de financement en forte hausse (1 141 milliards FCFA supplémentaires),

‎- et un report à 2027 de l’objectif de déficit à 3 %.

‎Dans ce contexte, les marges budgétaires initialement prévues pour soutenir les investissements publics structurants – notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures, et du capital humain – risquent de se trouver considérablement réduites, au profit d’engagements contraignants liés au service de la dette et à l’apurement des arriérés de l’État estiment-ils. 

‎Aussi, souhaitent-ils savoir si le Gouvernement envisage une actualisation formelle du cadrage stratégique et budgétaire de la SND 2025–2029, afin de garantir la cohérence entre les ambitions affichées et les ressources réellement mobilisables.

‎Le cas échéant, dans quels délais cette mise à jour sera-t-elle effectuée, et selon quelles modalités d’information et d’association du Parlement ?

 



Lundi 11 Août 2025 - 13:05


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