L'interpellation du blogueur s'est produite à son retour de Paris à l'aéroport de Tunis, le 24 décembre dernier. Certains opposants au parti Nidaa Tounes, vainqueur des élections, y ont vu le signe du retour des pratiques de l'ancien régime.
Mais la condamnation de Yassine Ayari remonte au 18 novembre, c'est-à-dire avant l'élection présidentielle. Pour Reporters Sans Frontière, c'est plutôt le rôle de la justice militaire qui pose problème en Tunisie et « met à mal » le processus de consolidation de la démocratie. Le blogueur de 33 ans, déjà actif sous Ben Ali, et connu pour ses propos provocateurs sur les réseaux sociaux, a en effet été condamné par un tribunal militaire à trois années de prison ferme pour atteinte à l’honneur de l’armée, et plus précisément, selon le parquet militaire, pour avoir « diffamé un certain nombre d'officiers et de cadres du ministère de la Défense ».
Yassin Ayari, actuellement en prison, est lui-même le fils d'un colonel de l'armée, tué en mai 2011 dans un des tout premiers accrochages de l'après-révolution entre jihadistes et forces de l'ordre en Tunisie. « Reporters Sans Frontières exprime sa plus vive inquiétude et appelle à transférer le procès devant la justice civile, garante d'impartialité et d'indépendance. »
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