Jean et son petit groupe d'autodéfense serpentent dans le quartier Bazanga vers ce qu'ils appellent la ligne rouge, la frontière entre le quartier chrétien et le quartier musulman. Jean préfère se donner le beau rôle, celui de défenseur du quartier. La réalité est beaucoup plus nuancée mais pour l’heure, la présence des miliciens permet aux habitants de vider leur maison. « Nous sommes là pour sécuriser ceux qui ont l’intention de venir réhabiter le quartier ou ceux qui veulent enlever leur matériel pour s’en aller. Donc nous sommes là juste pour sécuriser en attendant la Minusca, Sangaris et le gouvernement », assure-t-il.
Les tirs sont récurrents car à quelques dizaines de mètres de là, de jeunes musulmans font la même chose. Ce jeu du chat et de la souris accroît les tensions entre les deux communautés et rend les quartiers difficilement accessibles.
Toussaint Mazembé est un habitant, il n'a pas voulu partir et il ne comprend pas que personne ne vienne l’aider. « Maintenant, on commence à manger les chats et les chiens pour vivre. Est-ce que c’est logique ? S’indigne-t-il. Les chats et les chiens, est-ce que c’est mangeable ? Pour notre survie on ne nous fournit rien, on ne nous donne rien. C’est grâce aux autodéfenses qui nous surveillent que nous survivons actuellement. C’est grâce à eux qu’on a un peu de courage. Sinon, on n’avait plus qu’à attendre notre mort. »
Les forces internationales traversent de temps à autre la grande avenue qui relie les deux arrondissements. Les blindés roulent sur les barricades. Les miliciens eux, prennent juste soin de cacher leurs armes pour éviter d'être embêtés.
source:rfi.fr
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