Le chef adjoint de l’ONU était à l'écoute des forces de sécurité congolaises et aux organisations de la société civile, exaspérées. Plus d’une heure d’échange sous une tente dans le quartier de la Monusco pour poser les diagnostics de la situation sécuritaire.
La société civile a par exemple relevé le fait que depuis que des casques bleus ont enregistré la plus grosse attaque contre leur base en 2017, occasionnant une dizaine de morts dans leurs rangs, la brigade d’intervention de la Monusco (FIB) se fait moins sentir sur le théâtre. Des affirmations que le général de brigade Bertin Mputela, commandant des opérations Sukola1, de l’armée congolaise, n’a pas confirmé à RFI.
Cet officier n’a pas mâché ses mots lors de la rencontre avec le responsable onusien. Pour lui, la coopération entre l’armée et la mission onusienne est mise à mal par le retard dans la fourniture des renseignements par la Monusco, qui appuie par ailleurs l’armée congolaise en carburant, évacuations sanitaires et rations.
Pour la société civile, rien ne change
Une autre difficulté, l’armée en sous-effectif peine à occuper l’ensemble du territoire de Beni. « Le territoire est vaste, le Congo est vaste. Pour mettre une section par village, ça sera difficile. J’ai initié un système de patrouille des combats, donc entre les unités. Ce qui a un peu essayé de diminuer les tueries de la population. Les rebelles s’en prennent aux civils là où il n’y a pas de militaires. C’est comme hier, on a frappé hier, moi-même j’étais sur terrain. On a frappé, mais en fouillant ils ont commencé à déranger la population parce qu’il n’y avait pas de militaires », explique le général de brigade Bertin Mputela.
Pour la société civile rien n’a changé depuis des années. L’alliance FARDC – Monusco n'est que trop sur la défensive. Jules Mathé, émissaire provincial du parlement des jeunes, l’a martelé devant Jean-Pierre Lacroix : « La population quant à elle voulait que l’armée et la Monusco puissent suivre ces ennemis là où ils sont. Donc, il n’y a jamais eu d’attaques sans que la population n’alerte. Mais on est dans la légèreté et cette légèreté fait en sorte que les gens perdent leurs vies et leurs biens voire même leur patrimoine. »
Les pertes se sont encore intensifiées sous l’état de siège. La société civile parle de plus de 1 000 civils tués en cinq mois dans la région de Beni et dans la province de l’Ituri voisine. Selon les autorités la situation se serait empirée sans cette mesure exceptionnelle, mais fortement critiquée par les organisations de la société civile et l’opposition.
La société civile a par exemple relevé le fait que depuis que des casques bleus ont enregistré la plus grosse attaque contre leur base en 2017, occasionnant une dizaine de morts dans leurs rangs, la brigade d’intervention de la Monusco (FIB) se fait moins sentir sur le théâtre. Des affirmations que le général de brigade Bertin Mputela, commandant des opérations Sukola1, de l’armée congolaise, n’a pas confirmé à RFI.
Cet officier n’a pas mâché ses mots lors de la rencontre avec le responsable onusien. Pour lui, la coopération entre l’armée et la mission onusienne est mise à mal par le retard dans la fourniture des renseignements par la Monusco, qui appuie par ailleurs l’armée congolaise en carburant, évacuations sanitaires et rations.
Pour la société civile, rien ne change
Une autre difficulté, l’armée en sous-effectif peine à occuper l’ensemble du territoire de Beni. « Le territoire est vaste, le Congo est vaste. Pour mettre une section par village, ça sera difficile. J’ai initié un système de patrouille des combats, donc entre les unités. Ce qui a un peu essayé de diminuer les tueries de la population. Les rebelles s’en prennent aux civils là où il n’y a pas de militaires. C’est comme hier, on a frappé hier, moi-même j’étais sur terrain. On a frappé, mais en fouillant ils ont commencé à déranger la population parce qu’il n’y avait pas de militaires », explique le général de brigade Bertin Mputela.
Pour la société civile rien n’a changé depuis des années. L’alliance FARDC – Monusco n'est que trop sur la défensive. Jules Mathé, émissaire provincial du parlement des jeunes, l’a martelé devant Jean-Pierre Lacroix : « La population quant à elle voulait que l’armée et la Monusco puissent suivre ces ennemis là où ils sont. Donc, il n’y a jamais eu d’attaques sans que la population n’alerte. Mais on est dans la légèreté et cette légèreté fait en sorte que les gens perdent leurs vies et leurs biens voire même leur patrimoine. »
Les pertes se sont encore intensifiées sous l’état de siège. La société civile parle de plus de 1 000 civils tués en cinq mois dans la région de Beni et dans la province de l’Ituri voisine. Selon les autorités la situation se serait empirée sans cette mesure exceptionnelle, mais fortement critiquée par les organisations de la société civile et l’opposition.
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