Désormais, leurs revendications dépassent la seule question sécuritaire. Dans leur mémo adressé à la délégation gouvernementale présente à Uvira, les Wazalendo posent plusieurs conditions. D’abord, ils demandent l’interdiction des mouvements de populations venant des zones sous contrôle du groupe AFC/M23. Autre exigence : que les responsables déployés à Uvira résident effectivement dans la ville, et non pas à Bujumbura, la capitale burundaise voisine.
Et ils vont plus loin. Ils proposent le déploiement de leurs hommes aux principales entrées de la province du Sud-Kivu, pour, disent-ils, mieux protéger la région contre les infiltrations.
Mais leurs ambitions dépassent le terrain militaire. Ils réclament de participer aux discussions de paix, y compris aux pourparlers de Doha. Ils veulent aussi que leurs cadres politiques soient intégrés dans les gouvernements – à la fois national et provincial - et dans les institutions, services étatiques et para-étatiques.
Pour s’assurer du suivi, ils demandent même la nomination d’un conseiller spécial chargé exclusivement des questions liées aux Wazalendo au niveau national.
Pour l’instant, aucune réponse n’a été donnée à ce mémo. Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, un conseiller explique à RFI que ces revendications doivent passer par la Réserve armée de la Défense. La RAD est une structure paramilitaire créée en 2023 pour appuyer les FARDC et encadrer les Wazalendo. Problème : cette structure n’est pas encore déployée à Uvira.
Résultat : les milliers de Wazalendo présents au Sud-Kivu continuent de dépendre de leurs propres chefs, qui souvent n’hésitent pas à critiquer les FARDC, dont ils ne se considèrent pas comme un prolongement direct.
Qui contrôle vraiment les Wazalendo ? Et jusqu’où peut aller leur mobilisation ? La question est au cœur de plusieurs rapports publiés ces dernières semaines par des ONG et par l’ONU. Les Wazalendo ne sont plus seulement sur la ligne de front aux côtés des FARDC : on les retrouve aussi dans plusieurs villes, cités et villages sous contrôle de Kinshasa, du Maniema au Nord-Kivu, jusqu’au Sud-Kivu. À Uvira, leur présence est particulièrement marquée. Ils se sont opposés, récemment, à la présence du général Olivier Gasita, commandant adjoint de la 33ème région militaire.
Et ils vont plus loin. Ils proposent le déploiement de leurs hommes aux principales entrées de la province du Sud-Kivu, pour, disent-ils, mieux protéger la région contre les infiltrations.
Mais leurs ambitions dépassent le terrain militaire. Ils réclament de participer aux discussions de paix, y compris aux pourparlers de Doha. Ils veulent aussi que leurs cadres politiques soient intégrés dans les gouvernements – à la fois national et provincial - et dans les institutions, services étatiques et para-étatiques.
Pour s’assurer du suivi, ils demandent même la nomination d’un conseiller spécial chargé exclusivement des questions liées aux Wazalendo au niveau national.
Pour l’instant, aucune réponse n’a été donnée à ce mémo. Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, un conseiller explique à RFI que ces revendications doivent passer par la Réserve armée de la Défense. La RAD est une structure paramilitaire créée en 2023 pour appuyer les FARDC et encadrer les Wazalendo. Problème : cette structure n’est pas encore déployée à Uvira.
Résultat : les milliers de Wazalendo présents au Sud-Kivu continuent de dépendre de leurs propres chefs, qui souvent n’hésitent pas à critiquer les FARDC, dont ils ne se considèrent pas comme un prolongement direct.
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