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Réunion à Alger pour sensibiliser les Etats à ne plus payer de rançon aux terroristes

Est-il possible de ne pas payer de rançon pour obtenir la libération d'otages ? Des rançons qui sont une source de financement pour les terroristes. Cette question est au cœur du Forum global de la lutte contre le terrorisme qui comprend 28 pays et s'est ouvert ce mercredi à Alger. Après la libération ce mardi de l’otage italienne, détenue plus d'un an au Sahel et alors qu'il y a toujours une vingtaine d'autres otages, occidentaux et algériens dans le nord du Mali, la question du paiement des rançons est plus que jamais d'actualité.



Maria Sandra Mariani, qui avait été enlevée le 2 février 2011 dans le sud de l'Algérie a été libérée mardi 17 avril 2012 au matin contre le paiement d'une rançon par le gouvernement italien. Reuters
Maria Sandra Mariani, qui avait été enlevée le 2 février 2011 dans le sud de l'Algérie a été libérée mardi 17 avril 2012 au matin contre le paiement d'une rançon par le gouvernement italien. Reuters
Pour les proches des otages et leur famille, le débat est loin d'être tranché. « C’est une question complexe », reconnaît Pascal Lupart, président du comité de soutien aux deux Français enlevés à Hombori fin novembre au Mali, et toujours détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique.

« Quand vous êtes dans un bureau dans une grande agence en Angleterre ou aux Etats-Unis, c’est très facile de dire on ne paie pas. A partir du moment où vous êtes proche des familles et vous êtes vous-même président du comité de soutien, votre position vous oblige à dire 'Payez ! Faites les sortir'. C’est une position qui est légitime ».

Avec la Grande-Bretagne, l’Algérie est un des rares pays qui se dit ouvertement contre le versement d’argent pour obtenir la liberation d’un otage.

Il n'y a pas à tergiverser. C'est un principe sacré, explique Saïda Benhabylès, présidente de la Fédération internationale des victimes du terrorisme. « C’est un jeu simple : on enlève, on fait du chantage et on perçoit de l’argent. Cet argent sert à acheter des armes. Cela devient une culture qui renforce le terrorisme. Donc, il faudrait avoir le courage d’appliquer ce principe sacré. Pour moi c’est un principe sacré ».

Cette ex-ministre algérienne demande la solidarité de tous les pays concernés sur le sujet et appelle aussi les chaînes de télévision comme al-Jazira à ne plus offrir de tribunes aux terroristes via la diffusion de leurs revendications.
Source: RFI


Jeudi 19 Avril 2012 - 08:34


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