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Rwanda: deux policiers suspectés du meurtre de Gustave Makonene

Plus d’un an après le meurtre de Gustave Makonene, coordinateur des travaux de l’ONG Transparency International à Rubavu, dans l’ouest du Rwanda, la police rwandaise a annoncé ce jeudi avoir arrêté deux policiers suspectés du meurtre du militant anticorruption. Le corps sans vie de Gustave Makonene avait été découvert dans la matinée du 18 juillet 2013 sur une route près du lac Kivu.



Rubavu, au Rwanda, face à la RDC, là où Gustave Makonene, de l'ONG Transparency International, a été tué l'an passé. Deux militaires versés dans le trafic de minerais sont suspectés. AFP PHOTO / STEPHANIE AGLIETTI
Rubavu, au Rwanda, face à la RDC, là où Gustave Makonene, de l'ONG Transparency International, a été tué l'an passé. Deux militaires versés dans le trafic de minerais sont suspectés. AFP PHOTO / STEPHANIE AGLIETTI

Les deux suspects, Isaac Ndabarinze et Nelson Iyakaremye ont été brièvement présentés à la presse ce jeudi. Selon Theos Badege, le chef de la brigade criminelle rwandaise, le premier a été arrêté « en début de semaine », tandis que le second était emprisonné depuis février dans le cadre d'une autre affaire qu'il n'a toutefois pas souhaité détailler.

Toujours selon M. Badege, qui affirme que la police détient des preuves solides contre les deux hommes, le responsable de Transparency International  - aurait été tué parce qu'il s'intéressait de trop près à des activités illégales menées par les deux policiers. En effet, à l’époque, tous deux étaient eux aussi basés à Rubavu  et auraient touché des pots-de-vin dans le cadre d'un trafic de minerais avec la RDC voisine. Theos Badege détaille : « C’était comme une sorte de corruption. Ils faisaient entrer illégalement des minerais en provenance du Congo et quand l’agent de Transparency International a fait cette remarque, ils ont vu en lui quelqu’un qui interférait dans leurs affaires. Et malheureusement, ils ont planifié et commis ce forfait. »

« Un message glaçant à tous les militants locaux au Rwanda »

En réaction HRW  qui, en janvier, avait dénoncé l’enlisement de l’enquête, s’est dit « encouragé » par ces récents progrès, tout en appelant les autorités judiciaires rwandaises à « suivre toutes les pistes » afin que justice soit rendue au militant anticorruption.

Selon la police, le dossier des deux hommes devrait être transmis au Parquet, au plus tard ce vendredi. « Jusqu'à ce que ces assassins soient traduits en justice, ce meurtre continuera à envoyer un message glaçant à tous les militants locaux au Rwanda », a déclaré à RFI Anneke Van Woudenberg, chercheuse au sein de l’ONG de défense des droits de l’homme.


Rfi.fr

Vendredi 26 Septembre 2014 - 16:30


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