Le rapport d’autopsie confirme les premières déclarations de la police, indiquant que Kizito Mihigo s’est suicidé dans sa cellule au poste de Remera à Kigali le 17 février.
Le communiqué est signé de l’autorité nationale des poursuites judiciaires. L’enquête du Bureau des investigations rwandais a conclu à une mort par asphyxie « avec la pendaison comme cause la plus probable ».
Le chanteur aurait été retrouvé pendu avec des draps de lit à la fenêtre de sa cellule. Selon le rapport, les policiers de garde interrogés ont assuré n’avoir rien entendu, étant postés loin de la scène. En conclusion, le procureur général annonce qu’il n’y a pas de motif pour engager des poursuites pénales.
L’opposition met cependant en doute l’impartialité du Bureau des investigations rwandais dans cette affaire. « Nous aurions aimé que le gouvernement accepte une enquête indépendante », explique Victoire Ingabire, qui assure que le parti de Paul Kagame considérait Kizito Mihigo comme un ennemi.
Le Royaume-Uni, Human Rights Watch et Amnesty International avaient également appelé à une enquête indépendante. Pour Lewis Mudge, directeur de Human Rights Watch pour l'Afrique centrale, les déclarations du bureau des investigations ne répond pas aux questions sur les circonstances de cette mort.
"On continue de demander une vraie enquête pour savoir comment Kizito a été arrêté, comment il a été transféré à Kigali, comment il a été traité au cachot à Remera [...]", Lewis Mudge
Kizito Mihigo n’est pas le premier à mourir en détention au Rwanda. L’année dernière, un ancien directeur de la banque de développement rwandaise avait été retrouvé mort en prison après avoir été condamné à dix ans pour corruption. Et en 2015, le médecin personnel de Paul Kagame avait été abattu par la police au commissariat de Remera.
Le communiqué est signé de l’autorité nationale des poursuites judiciaires. L’enquête du Bureau des investigations rwandais a conclu à une mort par asphyxie « avec la pendaison comme cause la plus probable ».
Le chanteur aurait été retrouvé pendu avec des draps de lit à la fenêtre de sa cellule. Selon le rapport, les policiers de garde interrogés ont assuré n’avoir rien entendu, étant postés loin de la scène. En conclusion, le procureur général annonce qu’il n’y a pas de motif pour engager des poursuites pénales.
L’opposition met cependant en doute l’impartialité du Bureau des investigations rwandais dans cette affaire. « Nous aurions aimé que le gouvernement accepte une enquête indépendante », explique Victoire Ingabire, qui assure que le parti de Paul Kagame considérait Kizito Mihigo comme un ennemi.
Le Royaume-Uni, Human Rights Watch et Amnesty International avaient également appelé à une enquête indépendante. Pour Lewis Mudge, directeur de Human Rights Watch pour l'Afrique centrale, les déclarations du bureau des investigations ne répond pas aux questions sur les circonstances de cette mort.
"On continue de demander une vraie enquête pour savoir comment Kizito a été arrêté, comment il a été transféré à Kigali, comment il a été traité au cachot à Remera [...]", Lewis Mudge
Kizito Mihigo n’est pas le premier à mourir en détention au Rwanda. L’année dernière, un ancien directeur de la banque de développement rwandaise avait été retrouvé mort en prison après avoir été condamné à dix ans pour corruption. Et en 2015, le médecin personnel de Paul Kagame avait été abattu par la police au commissariat de Remera.
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