Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Semaine de Couvre-feu à Louga: une vie économique au ralenti dans toute la région

Une semaine après l‘instauration du couvre-feu, ses rigueurs ne sont pas sans impacter sur la vie socio-économique des acteurs du secteur informel et de certaines populations de la région de Louga même si celles-ci les approuvent pour leur santé.



Semaine de Couvre-feu à Louga: une vie économique au ralenti dans toute la région
 Les autorités administratives comme celles de la santé et des collectivités territoriales sont à pied d’œuvre sous plusieurs formes d’intervention pour’’ barrer’’ la route pour ne pas dire circonscrire à grande échelle, la propagation du coronavirus dans l’ensemble de la région de Louga. C’est cette circonscription régionale administrative composée des départements de Linguère, Kébémer et Louga et constituant ainsi une zone disposant d’un fort taux d’émigration renfermant notamment des portes d’entrée poreuses aux différentes frontières, qui est menacée.

Malgré tout, elle ne compte jusqu’à présent aucun cas positif du CODIV19, grâce à la vigilance et au professionnalisme ainsi qu’à l’expertise des autorités administratives et sanitaires qui n’ont rien ménagé pour mettre la région dans les dispositions de parer à toute éventualité de propagation de la pandémie. C’est ainsi que tous les efforts de guerre contre le CODIV19 sont déployés et appréciés à tous les niveaux dans la région par les populations. Cependant certaines personnes du secteur informel ne manquent, toutefois, pas de déplorer les impacts négatifs des rigueurs des mesures liées à l’Etat d’urgence et au couvre-feu qu’elles sont en train de vivre et qui peuvent être à l’origine de certains cas de chômage technique.

En effet, ces mesures ont entraîné, entre autres, la fermeture de tous les marchés hebdomadaires tant dans le département de Louga, Kébémer, Dahra que Linguère. Cet état de fait, selon Samba Sow, rencontré en plein centre ville de Louga conduisant deux moutons à vendre, a réduit au strict minimum leurs activités, soulignant que lui et beaucoup de ses collègues ‘’dioulas’’ qui se rendaient dans les différents marchés hebdomadaires de la région sont en, ce qu’il a appelé ’’chômage technique’’. Ils ont, en outre, indiqué ‘’que ces marchés leur permettaient d’écouler rapidement et à des prix acceptables leur bétail à d’autres acquéreurs revendeurs qui viennent d’autres localités pour se ravitailler dans ces marchés.’’ Ce qui n’est plus possible, selon eux, à cause de la fermeture de ces marchés nationaux pour les uns et internationaux pour les autres.

De nombreux corps de métiers affectés
En sus de ce monde de vendeurs de bétails, les marchés hebdomadaires polarisent aussi plusieurs corps de métier tels des mécaniciens, des électriciens-autos, des tôliers, des cordonniers, des artisans de tous genres. Des réparateurs de radios et de portables, des vulcanisateurs de pneus pour ne citer que ceux la, profitaient de nombreux avantages que leur offraient ces marchés hebdomadaires qui par essence, sont un monde en miniature où on y trouve du tout, même des ‘’prostituées’’ dans des abris de passe qui ne disent pas leurs noms, nous a sifflé à l’oreille une indiscrète.

D’autres qui évoluent dans le petit commerce comme ces femmes vendeuses de lait, de cacahuètes, de sachets d’eau telles que Penda Ba, Ndeye Arame Ndiaye, Daba Gaye, de mil, de maïs, d’arachides graines comme en coques, de pain de singe, de tamarin, de beurre de karité, entre autres, accrochées par nos soins, ont toutes reconnu que ces mesures de restriction limitative ne favorisent pas l’éclosion de petit commerce qui ne leur sert qu’à arrondir les angles pour leurs dépenses quotidiennes. Et que la restriction de leur rayon d’action ne fait que amoindrir leur chances d’écouler leurs marchandises, a tenu à nous préciser Ndèye Arame Ndiaye appuyée en cela par ses collègues vendeuses.

Mais les interdits de ces mesures n’ont pas également épargné le secteur du transport urbain comme interurbain dont le trafic routier a été réduit à sa plus simple expression diminuant, du coup, les recettes journalières et occasionnant, des cas de chômage technique. Ainsi, chez les conducteurs officiant particulièrement la nuit, comme Abdoulaye Diallo qui se définit comme deuxième chauffeur de bus de transport, les exemples dans ce domaine sont nombreux.

Les femmes veulent la prolongation du couvre-feu
Le couvre-feu a aussi assagi certaines personnes qui une fois chez elles après le travail, n’en sortent plus de peur d’être prises par les forces de sécurité. Ce que en tout cas certaines femmes invitées à donner leurs sentiments sur la question comme Seynabou Niang, ont approuvé allant même jusqu’à souhaiter la prolongation du couvre-feu parce qu’elles y trouvent leur compte dans la gestion de la vie de famille. Elles estiment notamment que ces mesures dans leur volet circulation sont appréciables car permettant à leurs époux qui ne rentraient pas à l’heure de le faire désormais et d’assurer leur vie de famille.

Le couvre-feu a aussi influencé les prix des denrées alimentaires qui pour certaines ont connu une hausse tels le riz et l’huile, les commerçants grossistes comme demi-grossistes voire détaillants déplorent tous la diminution de leurs chiffres d’affaires comme l’ont reconnu sans ambages Bara Gueye, Tislim Fall et Mor Seck interrogés sur ce sujet. Les meures n’ont pas également épargné les lieux de culte de Louga qui ont fermé leurs portes pour être en conformité avec les consignes de l’Etat et les recommandations des autorités religieuses. Les Grand-places, les lieux recevant du public qui ne désemplissaient pas, sont désertés depuis le début du couvre feu laissant le vide apparaître partout et les forces de sécurité occupaient le terrain pour veiller au grain en tout lieu et à tout moment sur les horaires du couvre feu.

Le Témoin


Jeudi 2 Avril 2020 - 10:32


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter