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Sénégal : agressées dans leurs lieux de travail, les sages-femmes exigent de l'Etat une protection

La manifestation de l'Association nationale des sages-femmes d'Etat du Sénégal (ANSFES) s’est tenue ce lundi sur l'itinéraire allant de la place de la Nation au rond-point Rts pour dire « Halte aux violences faites aux sages-femmes ». Cette rencontre a permis aux sages-femmes de dénoncer les exactions et autres agressions subies par ses membres, dans l’exercice de leurs fonctions. Par ailleurs, l’Ansfes menace de décréter des journées de « maternités sans sages-femmes » si l’Etat ne fait rien pour mettre en place un système de sécurité pour leur protection.



En cette veille de la journée mondiale de la femme célébrée chaque 8 mars, les sages-femmes du Sénégal à travers l’Association Nationale des Sages-femmes d'Etat du Sénégal ont organisé une marche de la place de la nation à la Rts pour dénoncer les violences qu’elles subissent en exerçant leur métier. Par la voix de leur présidente Bigué Ba Mbodj, les sages-femmes ont crié leurs inquiétudes et la gravité de leur situation. « Après l'agression de Aida à Kolda (sud) en 2020, Rokhaya à Sédhiou (sud) en 2021, Gnima Sagna en 2021 qui a failli y laisser sa vie au poste de santé de Fadial, nous venons de subir 2 nouvelles agressions en 2022, à Diana Malari, puis, le dernier en date dans le village de Bambali toujours dans la région de Sédhiou », dénonce Bigué Ba Mbodj la présidente de l’association des sages-femmes du Sénégal.

L’Association Nationale des Sages-femmes d'Etat du Sénégal demande « la mise en place immédiate d'agents de sécurité qualifiés et valides au niveau de tous les Maternités du pays. L'accompagnement judiciaire du ministère de la Santé et de l'Action Sociale dans la prise en charge des sages-femmes victimes de violences. La mise en place d'une structure de prise en charge psycho-sociale des victimes de violences. La disponibilité d'un numéro vert au niveau du SAS pour signaler les violences ». Mais aussi la mise en place d'une plateforme de gestion « équitable et transparente » dans les affectations et mutations des sages-femmes à l'image des enseignants.

Par conséquent, Bigué Ba Mbodj tient à prévenir que si l’Etat du Sénégal ne fait rien pour améliorer leur situation, « nous allons décréter des journées « Maternité sans sage-femme en restant dans les maternités et autres lieux de travail avec le port de brassards rouges », menace-t-elle.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 7 Mars 2022 - 14:42


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