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Sénégal : au moins 30 personnes sont mortes en 2 ans dans une fausse affaire de viol



Sénégal : au moins 30 personnes sont mortes en 2 ans dans une fausse affaire de viol
Au Sénégal, dans une fausse histoire de viols répétés et de menaces de mort avec arme à feu, au moins 30 personnes ont été tuées dans de violentes manifestations, de mars 2021 à juin 2023. Les faits remontent à février 2021, Adji Sarr, 21 ans, employée d’un salon de massage, a déposé une plainte contre Ousmane Sonko, principal opposant au régime de Macky Sall.

Dès le début de cette affaire, M. Sonko a crié le « complot ourdi par les hautes personnalités de l’Etat dont le président Macky Sall ». En mars 2021, des manifestations et des affrontements violents ont éclaté dans le pays après l’arrestation du figure de proue de l’opposition, qui sera inculpé pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée alors qu’il se rendait au tribunal pour répondre à une citation à comparaître pour une autre affaire.

Quatorze (14) personnes ont été tuées dans le cadre de ces manifestations et émeutes qui ont duré 5 jours. Selon Amnesty, 12 d’entre elles sont mortes suite à des coups de feu tirés par les forces de défense et de sécurité.
Sonko condamné à 2 ans de prison ferme

Après les auditions, le Doyen des juges Maham Diallo a renvoyé le dossier devant la Chambre criminelle. Le procès a été fixé le 16 mai. Mais, s’est déroulé en l’absence du leader de Pastef qui, sentant ses droits bafoués par la justice, a posé comme condition, la garantie de sa sécurité pour se rendre au Tribunal.

Ouvert le 16 mai, l’audience a été renvoyée au 23 mai sur la demande des avocats de la défense. A cette date, le juge El hadji Issa Ndiaye s’est opposé aux nouvelles demandes de renvoi. L’audience s’est tenue sans eux. Seuls les avocats de la plaignante ont plaidé jusqu’à 3h du matin. Le verdict remis au 1er juin.

Jour inoubliable pour le peuple sénégalais, mais aussi pour Ousmane Sonko. L’opposant politique a été condamné à 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » par un tribunal dakarois. Le juge a requalifié les faits d'accusations de viols, dans une affaire politico-judiciaire qui tient en haleine le Sénégal. C’est la partie qui a surpris la majorité des Sénégalais.

Moins d’une heure après l’annonce du verdict, pneus, poubelles et autres combustibles commencent à brûler au milieu des rues de la capitale. Dans l’après-midi, les réseaux sociaux s’emplissent de vidéos d’émeutes : incendies, affrontements « pierres contre gaz lacrymogènes » entre jeunes et forces de sécurité… Ces heurts sont survenus à Dakar, mais aussi dans ses banlieues et dans d’autres villes du pays, notamment à Ziguinchor, en Casamance, la ville dont Ousmane Sonko est le maire.
16 morts et 500 arrestations dont des mineurs et des étrangers

Ces violents affrontements ont eu des conséquences graves. Des morts d’hommes, des tortures, des enlèvements, des pillages et saccages sans oublier l’usage des personnes comme bouclier humain. Face à la presse dimanche, la police nationale a annoncé 16 morts et l’arrestation de 500 individus en possession de cocktail Molotov, armes blanches, armes à feu de gros calibres.
 
Les réseaux sociaux, comme Facebook, WhatsApp, Youtube et twitter ou encore les données mobiles sont coupés, une mesure du gouvernement pour faire cesser selon lui « la diffusion de messages haineux et subversifs ».
des morts sans coupables

Rappelons qu'un mois après les événements de mars 2021, les autorités sénégalaises avaient annoncé qu’une commission impartiale sera mise en place pour enquêter sur la mort des 14. Cependant, jusqu’ici, aucune information n’a été rendue publique sur les poursuites judiciaires annoncées. Et il n’est pas clair non plus si des enquêtes ont effectivement été ouvertes. Les personnes responsables de ces décès sont encore libres. Ça risque d’être le même cas avec le 16 morts, soit au nombre de 30 pour une fausse affaire de viol.
 

Et pourtant Adji Sarr avait déjà avoué qu'elle mentait. Mais le juge d'instruction a quand même renvoyé en jugement le dossier devant la chambre criminelle. Dans des enregistrés sonores authentifiés avec son « Marabout », et publiés sur les réseaux sociaux, la masseuse avait confessé que son accusation est fallacieuse et procède d'un complot au terme duquel elle devait recevoir une récompense promise par un homme politique identifié au sein du pouvoir. Tout ça pour ça !!!



Lundi 5 Juin 2023 - 13:09


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