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Sénégal-débrayage dans le moyen et secondaire : l’école renoue avec les perturbations

Les perturbations ont repris de plus bel dans le milieu scolaire. Une bonne partie des lycées et collèges du Sénégal ont subi un débrayage ce mercredi. En effet, c’est le Cadre Unitaire des Syndicats de l’enseignement Moyen et Secondaire (CUSEMS) qui est en mouvement. Il fustige le non-respect des engagements de l’Etat des accords signés le 12 décembre 2008.



L'école sénégalaise dans la tourmente
L'école sénégalaise dans la tourmente
Le système éducatif du moyen et du secondaire est, à nouveau, paralysé au Sénégal. Le Cadre Unitaire des Syndicats de l’enseignement Moyen et Secondaire (CUSEMS) a décrété un débrayage ce mercredi matin et vendredi à 10h. Ces syndicats très présents dans le moyen et le secondaire à travers tout le pays dénoncent le non-respect par l’Etat de ses engagements. Selon le coordonnateur du CUSEMS, Mamadou Mbodji leurs revendications s’articulent autour de deux volets : «payement des indemnités du baccalauréat et du BFEM et la matérialisation du reclassement des professeurs. Celle-ci n’est toujours pas encore effective alors qu’elle était prévue avant le 31 décembre lors de leur rencontre avec le ministre de la Fonction Publique, de l’Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles Innocence Ntap Ndiaye le 12 décembre 2008».

Le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Moyen et du Secondaire (SNEMS), Mamadou Mbodji rencontré à son siège à la Cité Soprim a affirmé qu’un préavis de grève, qui couvre une période d’un an, a été déposé le 17 novembre 2008 pour mettre en garde l’Etat. Sur ce préavis, a-t-il ajouté, il a été mentionné le payement des salaires des vacataires et contractuels de l’éducation, le payement des indemnités du baccalauréat et du BFEM au plus tard le 30 novembre de chaque année, une solution définitive au problème de la formation diplômante des professeurs contractuels entre autres revendications.

Le coordonnateur du CUSEMS a, dans la foulée, révélé que «les professeurs attendent toujours le payement des indemnités et salaires depuis 6mois. Le ministre du Travail leur avait promis le paiement intégral de ces indemnités avant la fête de la tabaski (9 décembre 2008). Ce qui jusqu’ici n’a pas été faite».

Mamadou Mbodji a fustigé le fait que «l’Etat fasse des dépenses de prestige sans se soucier du sort des enseignants». C’est la principale raison qui nous a poussé à passer à la vitesse supérieure par des débrayages ce mercredi et le vendredi à 10heure.

Le CUSEMS a commencé dès 10h à évaluer l’impact de son mouvement. Son coordonnateur a fait savoir que «tout le système éducatif (moyen et secondaire) est perturbé aujourd’hui, les enseignants des autres syndicats sont solidaires au mot d’ordre parce que c’est un problème collectif qui concerne tout le monde».

Le directoire du CUSEMS a, en outre, lancé un appel à l’Etat qui, selon lui, «manque de rigueur sur le traitement dû aux enseignants». Ces indemnités dont le montant tourne autour de 600 millions est, de son avis, une somme dérisoire que l’Etat devrait débloquer pour un climat apaisé dans le milieu scolaire.

Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Mercredi 7 Janvier 2009 - 15:16


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