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Sénégal: le décès de Ousmane Tanor Dieng plonge ses proches, amis et militants dans le désarroi

Quelques heures après l’annonce du décès, ce lundi 15 juillet, de Ousmane Tanor Dieng en France, des militants, amis et proches du Secrétaire général du Parti socialiste, première formation politique du Sénégal, trouvés au siège du parti à Colobane et à la maison mortuaire à Fann Résidance à Dakar, sont plongés dans le désarroi.



Sénégal: le décès de Ousmane Tanor Dieng plonge ses proches, amis et militants dans le désarroi
Visages tristes, voix nouées, les militants du vert vivent un début de journée inhabituelle. Amis, proches et sympathisants du défunt, convergent vers le siège du parti, d'autres vers la maison mortuaire. L’émotion est palpable. La tristesse et la consternation perceptibles. 

Une jeune dame, militante du parti, a du mal à contenir sa peine, et à cacher ses yeux rougis par des larmes qu’elle continue de verser. Elle suffoque et c'est Aliou Sow, l'assistant permanent de la maison du parti socialiste depuis 1978, qui tente de calmer la dame en ces termes: "On a tous perdu, arrêter de pleurer et prier pour le repos de son âme". 

Face aux micros des journalistes M. Sow enchaîne: "il nous a eu le président Tanor. Il m'avait promis de m'accompagner jusqu'au bout, en partant il a manqué à sa promesse. Mais il a laissé un grand vide dans le parti. Le remplacer, serait difficile", lâche t-il avant de décrocher son téléphone qui ne cesse de sonner. 

Yakham Mbaye, le directeur général du quotidien national ''Le Soleil", était de passage au siège du parti, mais il n’a pas souhaité être en photographié, ni se prononcer. A la maison mortuaire du défunt à la Fann Résidence également c’est un monde fou qui s’est réuni, dont des personnalités politiques, religieux. L'on voit des têtes en baissées, visages crispés, parfois larmoyants au devanture de la maison. Pas d'accès pour la presse.  

Les réactions et les témoignages se font en face. Et c'est par là, que Bamba Fall, maire de la Médina et membre du PS, se remémore de sa dernière rencontre avec son camarade. "Bamba je suis âgé et nous ne sommes pas éternel. Mon plus grand souhait c'est la retrouvaille de famille socialiste et vous pouvez jouer un des plus grands rôle", se rappelle l'édile.

"Et je lui ai demandé est ce que cette retrouvaille socialiste peut se faire sans Khlaifa Sall ? Il m'a répondu ceci : toi comme Khalifa vous êtes des produits du parti. Ensemble nous allons nous battre pour sa libération. Il est parti. Et il a laissé derrière lui son souhait de voir le parti socialiste réuni."

Ousmane Tanor Dieng est  né le 2 janvier 1947 à Nguéniène. Un village du Sénégal, situé dans l'ouest du pays, entre Thiadiaye et Joal-Fadiouth, dans le département de Mbour. Il a obtenu sa licence en droit à l'université de Dakar (option Relations internationales) et un DESS en droit public. Il est également diplômé de l'École nationale d'administration (ENAM), option Diplomatie, et de l'École supérieure des travaux publics (ESTP). 

C'est en 1976 qu'il commence son service au sein de l'administration sénégalaise où il occupe successivement les fonctions de conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-81), puis auprès du président Abdou Diouf (1981-88). 

En 1988, il est nommé directeur de cabinet, puis ministre-directeur de cabinet auprès du président Diouf, poste qu'il occupera jusqu'en 1993, année où il est nommé ministre d’État, ministre des services et des affaires présidentiels. 

Fana Cissé

Lundi 15 Juillet 2019 - 16:50


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