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Sénégal-retard des bourses à l’UCAD: le parcours de combattant des étudiants

Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) courent toujours derrière leur bourse. En effet, une partie de ces étudiants a reçu alors qu’une importante frange attend encore. Ces étudiants dakarois mais aussi venant des profondeurs du Sénégal broient du noir. Ils sont confrontés à de terribles difficultés liées au logement, à la sécurité et parfois à la nourriture si les bourses tardent à tomber.



Le campus de l'UCAD de Dakar qui est très petit pour les milliers d'étudiants
Le campus de l'UCAD de Dakar qui est très petit pour les milliers d'étudiants
Beaucoup d’étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar sont dans la déche. Ils n’ont toujours pas encore perçu leur bourse de fin décembre. Cette frange des étudiants sont adeptes du système «D (débrouillardise)» pour s’en sortir. Mais, toujours est-il qu’ils sont habités par un profond mal vivre. «C’est dure! Le logement, les conditions de vie sont difficiles. Si quelqu’un dit le contraire c’est qu’il n’est pas étudiant ou qu’il n’est pas venu ici», se lamente un étudiant en deuxième année de droit, Ousmane Diop. Il revient en détail sur les difficultés de logement qu’ont surtout les nouveaux bacheliers. «Aujourd’hui, nous sommes en train de prendre en charge des étudiants qui n’ont pas où aller, et qui viennent des régions. Si tu vas dans les pavillons tu vas trouver bon nombre d’étudiants qui cherchent des hébergements. Moi-même je suis en train d’en chercher pour des parents, des amis», a révélé l’étudiant originaire de Saint Louis. Ousmane Diop a, en fait, expliqué : «on a un problème de logement. Par exemple tu viens du Fouta, on t’oriente à l’UCAD, tu n’as même pas de parents à Dakar, et pire encore tu n’as pas de bourse parce qu’elles sont données à un nombre restreint».

L’étudiant Saint louisien d’indiquer que «les autres qui n’ont pas de bourse sont obligés d’attendre l’aide qui ne sort qu’en mars ou avril». L’autre facteur est que selon lui, les guichets sont insuffisants tandis que les étudiants sont très nombreux. Pour éviter les bousculades et des échauffourées, il faut attendre vers le 15 pour retirer son argent ce qui n’est pas normale car nous avons des besoins à satisfaire».

Un autre étudiant de deuxième année à la faculté de droit tente de situer les problèmes des bourses à l’université de Dakar. «Chaque année, on affiche une note pour informer les étudiants qui viennent de passer en deuxième année pour les informer du démarrage du dépôt de demande d’attribution de bourse, mais cette année-ci, nous n’avons encore rien vu», a déclare Silèye Sy.

Les étudiants qui attendent encore leur bourse et ceux qui sont non boursiers misent sur la solidarité estudiantine pour s’en sortir. «Je m’en sors grâce à la solidarité estudiantine. J’ai des copains qui m’ont hébergé, de ce fait je n’ai pas beaucoup de problèmes. Ici on s’entre aide, on vie comme une famille».

Le non paiement des bourses est, en partie à l’origine du mal vivre des étudiants. Les gens cherchent à savoir les causes. Et chacun y va avec des explications et conjectures. Mais la thèse la plus répandue et soutenue par certains payeurs, c’est que le trésor public est au bord du gouffre. «Je n’ai pas encore reçu ma bourse. J’ai renouvelé ma demande depuis décembre et jusqu’à présent, je n’ai pas encore été payé. Ils disent qu’ils vont payer d’ici le 02 février 2009. Je pense que le non paiement des bourses est du à des problèmes d’argent. Ils ont confié que le trésor n’a plus d’argent», a soutenu un étudiant en maîtrise à la faculté des lettres, Maodo Ndiaye.

Pape Mamadou Diéry Diallo (Stagiaire)

Samedi 31 Janvier 2009 - 18:47


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