
Les conflits sont chroniques dans le secteurs de la pêche artisanale. Vers les années 90, des affrontements ont eu lieu plusieurs fois entre pêcheurs Saint-Louisiens utilisant le filet dormant et les pêcheurs sédentaires Cayarois travaillant à la ligne. De même, en octobre-novembre 1989, de violents heurts ont déclenchés entre des pêcheurs de différentes communautés. Récemment, des incidents se sont produits entre des pêcheurs de Mboro et ceux saisonniers de Cayar. Un mort et plusieurs blessés dont 7 dans un état grave ont été enregistrés. Ces derniers ont été aspergés d'essence avant d'être brûlés, comme le montrent des vidéos devenues virales.
Après ces incidents, les responsables de Cayar ont fait face à la presse pour faire le point. Au cours de leur rencontre avec les journalistes, ils ont accusé les pêcheurs de Mboro d'être les déclencheurs du problème. Avant de démonter les limites de leur ministre de tutelle, Papa Sagna Mbaye.
« Ils ont blessé 27 jeunes âgés entre 20 et 15 ans dont 7 dans un état grave. Parmi ces derniers, 2 sont admis aux urgences et 5 en réanimation », a déclaré le porte-parole du jour, Mamadou Mbaye.
Qui a fait savoir que des pirogues leur appartenant ont été brûlées. « Des pirogues appartenant à des pêcheurs de Cayar ont été brûlées en même temps que leurs les moteurs. Abdoulaye Ndoye Sarr et Seydina Seck , Yague Mbaye et Bathie Sylla étaient les propriétaires », a-t-il cité.
Une réunion d’urgence dite de « début de solution » est tenue mercredi, par la cellule de crise mise en place par le gouverneur de la région maritime en présence du ministre Pape Sagna Mbaye et devant les responsables des différentes communautés pour trouver une « solution de sortie de crise au lendemain des affrontements ayant opposé des gens de mer ». Mais selon les pêcheurs de Cayar, le ministre a montré ses limites.
« Il a clairement dit qu’il n’a pas organisé cette rencontre pour prendre une décision. Pourtant c’est lui notre ministre de tutelle », a-t-il déploré. Avant de poursuivre : « Il a dit qu’il est venu juste pour nous entendre et rapporter nos propos à l’autorité. Nous croyons qu’il ne devait pas montré ses limites. Mais ce n’est pas une surprise. Il l’a toujours montré ».
De leur côté, les pêcheurs de Mboro démontent les accusations de ceux de Cayar sur les attaques de dimanche.
« Comment une pirogue de petite taille, avec à bord seulement trois individus, peut-elle se permettre de s’attaquer à une grande embarcation d’une grande quantité avec environ quelques 25 personnes à bord ? Ça n’a pas de sens. Ce jour-là, les pêcheurs de Cayar se sont déplacés jusque dans les eaux de Mboro avec comme seul but, se bagarrer. En pleine mer, ils ont heurté les petites pirogues de trois à quatre personnes avec une perte en vie humaine. Et jusqu’à présent, le corps sans vie de Lamine Niang n’a pas été retrouvé », se dédouane Ahmed Diop dans les colonnes du journal Le Témoin.
Après ces incidents, les responsables de Cayar ont fait face à la presse pour faire le point. Au cours de leur rencontre avec les journalistes, ils ont accusé les pêcheurs de Mboro d'être les déclencheurs du problème. Avant de démonter les limites de leur ministre de tutelle, Papa Sagna Mbaye.
« Ils ont blessé 27 jeunes âgés entre 20 et 15 ans dont 7 dans un état grave. Parmi ces derniers, 2 sont admis aux urgences et 5 en réanimation », a déclaré le porte-parole du jour, Mamadou Mbaye.
Qui a fait savoir que des pirogues leur appartenant ont été brûlées. « Des pirogues appartenant à des pêcheurs de Cayar ont été brûlées en même temps que leurs les moteurs. Abdoulaye Ndoye Sarr et Seydina Seck , Yague Mbaye et Bathie Sylla étaient les propriétaires », a-t-il cité.
Une réunion d’urgence dite de « début de solution » est tenue mercredi, par la cellule de crise mise en place par le gouverneur de la région maritime en présence du ministre Pape Sagna Mbaye et devant les responsables des différentes communautés pour trouver une « solution de sortie de crise au lendemain des affrontements ayant opposé des gens de mer ». Mais selon les pêcheurs de Cayar, le ministre a montré ses limites.
« Il a clairement dit qu’il n’a pas organisé cette rencontre pour prendre une décision. Pourtant c’est lui notre ministre de tutelle », a-t-il déploré. Avant de poursuivre : « Il a dit qu’il est venu juste pour nous entendre et rapporter nos propos à l’autorité. Nous croyons qu’il ne devait pas montré ses limites. Mais ce n’est pas une surprise. Il l’a toujours montré ».
De leur côté, les pêcheurs de Mboro démontent les accusations de ceux de Cayar sur les attaques de dimanche.
« Comment une pirogue de petite taille, avec à bord seulement trois individus, peut-elle se permettre de s’attaquer à une grande embarcation d’une grande quantité avec environ quelques 25 personnes à bord ? Ça n’a pas de sens. Ce jour-là, les pêcheurs de Cayar se sont déplacés jusque dans les eaux de Mboro avec comme seul but, se bagarrer. En pleine mer, ils ont heurté les petites pirogues de trois à quatre personnes avec une perte en vie humaine. Et jusqu’à présent, le corps sans vie de Lamine Niang n’a pas été retrouvé », se dédouane Ahmed Diop dans les colonnes du journal Le Témoin.
Des pêcheurs de Guet-Ndar (Saint-Louis) vivant dans la commune de Cayar attaqués
Des jeunes, habitants de Cayar ont déversé leur colère sur les pêcheurs de Guet-Ndar- (Saint-Louis) vivant dans leur commune. Ils se sont attaqués mercredi matin à leurs biens et concessions avant d'y mettre le feu. Des pertes estimées à plusieurs centaines de millions ont été annoncées.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre des pêcheurs, prêts à en découdre avec leurs camarades de Cayar. Ces pêcheurs ont quitté Guet Ndar en direction de Cayar, armés de machettes et déterminés à s’affronter. Cependant, un drame a été évité grâce à l’intervention des marine sénégalaise.
L’intervention de la marine nationale pour éviter un drame
Heureusement, la marine nationale sénégalaise a intercepté ces pirogues, empêchant ainsi une éventuelle confrontation violente entre les deux communautés de pêcheurs. Cette intervention rapide a permis de préserver la paix et d’éviter de nouvelles pertes humaines dans cette région déjà fragilisée par les tensions.Ces pirogues ont quitté guet Ndar pour Kayar pour s’entretuer, des hommes armés de machettes. Heureusement la marine nationale les a interceptées. pic.twitter.com/3fzULhH5wx
— Mlamineu🇸🇳 (@MlamineuDiop) April 5, 2023

Une trentaine de jeunes arrêtés, 19 envoyés en prison
Le nouveau chef du parquet de Thiès a réagi, suite aux violents affrontements entre pêcheurs. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la capitale du Rail annonce l’arrestation d’une trentaine de mis en cause, dont une vingtaine à Cayar et une dizaine à Mboro, ce à la suite « des investigations exhaustives ». Dans un communiqué rendu public jeudi, Cheikh Dieng a mis en garde les fauteurs de trouble.
« L’autorité judiciaire, espérant un retour à la normale, adresse néanmoins une mise en demeure ferme aux potentiels contrevenants au respect de la paix publique et à l’intégrité physique des personnes et des biens », lit-on dans la note.
A noter que les 19 personnes arrêtées à Cayar ont été envoyées en prison. Elles sont poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, ainsi que de destruction de biens appartenant à autrui, entre autres chefs d’accusation. Elles feront l’objet d’un procès le mercredi 12 avril prochain.
L'appel au calme des différentes organisations
À la suite de ces altercations violentes entre pêcheurs de Cayar et de Mboro, des voix se sont levées pour appeler au calme et à la sérénité. Des hommes politiques, organisations de pêcheurs, société civile et autres organisations plaident pour le retour au calme.
Pour sa part, Greenpeace Afrique, l’organisation non gouvernementale internationale de protection de l'environnement, regrette et appelle au calme tous les acteurs impliqués dans les altercations notées entre pêcheurs à Cayar.
Idem pour le Conseil local de pêche artisanale (Clpa) de Rufisque. Lors du défilé du 4 avril, ses membres en ont profité pour appeler leurs camarades à revenir à la raison. « Je lance un appel aux pêcheurs de Cayar d’arrêter, à ceux de Mboro de rester tranquilles et à ceux de Ndar de ne pas venir à Cayar pour en rajouter. Je les appelle à revenir à la raison et suivre les pas des aînés qui ont balisé la voie et fait de la communauté des pêcheurs du pays une seule et unique famille. Ce legs doit être préservé», a fait comprendre Pierre Mboup, président de la Commission prévention des conflits au Clpa.
Les accords de pêches signés entre l'Etat du Sénégal et les étrangers, source du problème de la pêche artisanale
Ce conflit entre pêcheurs artisans d'une même communauté cache en toile de fond la rareté des ressources maritimes. En effet, la surpêche industrielle pratiquée par les navires étrangers déstabilise un secteur qui emploie selon l'Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime, 600 000 pêcheurs soit plus de 17 % de la population active sénégalaise. Le pillage des ressources, notamment à travers la pêche illicite non contrôlée, non réglementée a mis en péril la survie des communautés de pêcheurs et constitue l’une des plus grandes menaces sur l’avenir.
Comment résoudre les problèmes de ressources halieutiques au Sénégal
La Confédération africaine des organisations de la pêche artisanale ( CAOPA) a organisé il plus de 2 ans, le 21 octobre 2021 plus précisément, un panel de réflexions sur les différents aspects de la gouvernance de la gestion des pêches.
Lors de la rencontre, il a été relevé que les modèles courants de gestion des pêches mis en œuvre au Sénégal n’ont pas su s’adapter aux pêcheries artisanales "informelles" qui n’ont cessé de poser des problèmes de suivi et d’évaluation insolubles. « La solution à ce problème doit passer par une gouvernance vertueuse, efficace et efficiente du secteur en vue de lui assurer une gestion saine et une exploitation durable de la ressource halieutique », Gaoussou Gueye, directeur général de la Caopa,
Venu représenter la société civile, Birahim Seck a affirmé qu’il faut impérativement arrêter de politiser la pêche. Selon lui, « le secteur de la pêche est très mal administré pour un secteur qui injecte des milliards F Cfa».
Autres articles
-
Fermeture des campus sociaux : la direction du COUD annonce que l’accès aux lieux est interdit
-
Suspension des données mobiles : le RESTIC demande le rétablissement immédiat des fonctionnalités d'internet
-
Manifestations au Sénégal : 357 blessés secourus par la Croix-Rouge
-
Manifs au Sénégal : le khalife des Layènes appelle à la retenue et demande d'œuvrer pour la paix
-
L’internet des données mobiles est "suspendu temporairement" au Sénégal