Nyaogaï passe le balai dans un bâtiment administratif qu’elle squatte depuis cinq ans avec six autres familles. Tout le quartier a été abandonné pendant la guerre. Des déplacés ont profité du vide pour occuper ces bâtisses aux murs parfois encore criblés d’impacts de balles ou noircis par les incendies. « Quand les violences ont éclaté près du village, on a pris les enfants et on a fui sans réfléchir. Ma maison a été détruite. Il n’y a plus rien. Quand on est arrivés en ville, on a vu que la boutique était vide. On a décidé de s’y installer. Les humanitaires nous ont donné des matelas, des ustensiles et de la nourriture. On gagne aussi un peu d’argent en vendant du bois de chauffe. »
Des familles ont tenté d’aller au POC, le grand camp de Bentiu où vivent plus de 100 000 déplacés. Mais certaines ont renoncé, comme Lilian Narieni, qui vit avec une vingtaine de personnes dans un une boutique abandonnée. « On manquait de place et il y avait tellement de querelles entre familles. C’était dur d’y vivre. On est venus là. On a ramassé du bois pour fabriquer des lits, mais il n’y a même pas de matelas. Mais nous n’avons pas le choix. On doit supporter la situation. Si le propriétaire de la boutique revient, on aura qu’à se mettre là-bas sous les arbres. On n’aura nulle part ailleurs où aller. »
Pour limiter les squats, les humanitaires ont ouvert deux sites temporaires abritant 750 familles particulièrement vulnérables. Mais chaque fois, les bâtiments libérés ont été squattés par de nouvelles familles. Très peu veulent rentrer dans leurs villages d’origine. Toutes attendent une paix définitive.
Des familles ont tenté d’aller au POC, le grand camp de Bentiu où vivent plus de 100 000 déplacés. Mais certaines ont renoncé, comme Lilian Narieni, qui vit avec une vingtaine de personnes dans un une boutique abandonnée. « On manquait de place et il y avait tellement de querelles entre familles. C’était dur d’y vivre. On est venus là. On a ramassé du bois pour fabriquer des lits, mais il n’y a même pas de matelas. Mais nous n’avons pas le choix. On doit supporter la situation. Si le propriétaire de la boutique revient, on aura qu’à se mettre là-bas sous les arbres. On n’aura nulle part ailleurs où aller. »
Pour limiter les squats, les humanitaires ont ouvert deux sites temporaires abritant 750 familles particulièrement vulnérables. Mais chaque fois, les bâtiments libérés ont été squattés par de nouvelles familles. Très peu veulent rentrer dans leurs villages d’origine. Toutes attendent une paix définitive.
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