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Soutien affiché à son fils, silence sur le cas des Libéraux en prison : Wade crée le malaise au pds

Wade ne sera pas suivi par ses partisans dans le terrain où il les invite : celui de défendre uniquement son fils. Certains responsables du parti se sentent gênés de devoir prendre la défense de Karim Wade, au moment où des camarades sont laissés en rade sans que l’on ne sente un véritable soutien du parti. Souleymane Ndéné Ndiaye quant à lui, comprend l’attitude de son mentor mais s’interdit de prendre part à une quelconque manifestation.



Soutien affiché à son fils, silence sur le cas des Libéraux en prison : Wade crée le malaise au pds
Baïla Wane, Condétto Niang, Ndon­­go Diao,… et autres Modibo Diop devraient avoir du vague à l’âme au fond de leur cellule. Ces fils d’emprunts du Président Abdoulaye Wade n’auront jamais un traitement égal à celui du fils légitime, Karim Wade. Les faits de ces derniers jours en témoignent à suffisance. Alors que ces derniers croupissent en prison sous l’indifférence manifeste de leur «père» (Abdoulaye Wade) qu’ils ont servi, celui-là même qui remue ciel et terre pour tirer du pétrin son fils biologique Karim Wade convoqué à la section Recherches de la gendarmerie ce jeudi dans le cadre des enquêtes ouvertes par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ne se contentant pas des sorties médiatiques mettant à garde quiconque «touchera à sa famille», Wade a même décidé de venir organiser la résistance lui-même. Ce, par une levée de bouclier sur Macky Sall et son régime, avec le concours du parti qui en sera le fer de lance. Un rappel des troupes dans l’unique but de servir de bouclier à son fils Karim Wade.


Toutefois, cette attitude parentale est décriée sous tous les cieux. Et même dans son propre parti, où certains responsables s’offusquent du fait que leur secrétaire général national veuille ameuter toutes les légions du Pds juste aux fins d’extirper son fiston de la machine judiciaire, alors qu’au même moment aucune action n’est entreprise, ni par le parti, ni par son leader, pour la libération de certains membres du parti qui ont maille à partir avec la justice. Les bruits de couloirs font écho d’un certain grincement de dents dans les rangs du Parti démocratique sénégalais. Beaucoup de responsables du Pds se sentiraient gêné de prendre part à une quelconque manifestation dont les soubassements sont purement familiaux. D’aucuns pensent qu’aucun traitement de faveur ne doit être consenti. Car à ce jour, le parti n’a sorti aucune note où communiqué allant dans le sens de se solidariser aux militants qui sont incarcérés depuis des mois (Baïla Wane, Condetto Niang, Ndongo Diao, entre autres).

Souleymane Ndéné Ndiaye : «L’attitude de Wade se comprend»

Interpellé par téléphone hier, sur ce sujet très sensible qui embarrasse tout le parti, l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ne se sent pas choqué outre mesure, par la réaction de Abdoulaye Wade.  A l’en croire : «Il ne faut pas mélanger les choses. Karim Wade est le fils de Abdoulaye Wade, même s’il est le secrétaire général du Pds, parti qui compte des milliers de militants. Il faut distinguer Wade, le Sg du parti et Wade, le père de Karim qui doit faire face à la justice. Je serais à la place de Wade, j’aurai eu la même attitude. Qu’il décide de rentrer au Sénégal parce que son fils est convoqué, ça se comprend. Quelque soit les relations qu’il a avec nous, il a des relations de père à fils avec Karim. Ça ne me choque pas du tout. Et puis, il a toujours été solidaire avec les responsables du Pds qui font l’objet de ces tracasseries.» Cependant, cette compréhension ne va pas l’inciter à prendre part à un quelconque accueil de Wade, si cela été organisé. D’après lui, son statut d’ancien Premier ministre le lui interdit. «De toute façon je n’irai pas à l’aéroport. Ah, non, moi je n’irai pas ! Mais, je me sens concerné par tout ce qui se décide et tout ce qui se fait. Un ancien Premier ministre ne peut pas se mettre à marcher ou à manifester», confie Souleymane Ndéné Ndiaye, membre du Comité directeur du Pds.



source: le quotidien


Mercredi 14 Novembre 2012 - 10:41


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