Tambacounda : les verdicts sur les affaires Bineta Camara, Commandant Sané et Ibou Diop attendus ce jeudi

 La Chambre criminelle du Tribunal de Grande instance (Tgi) de Tambacounda va rendre ses verdicts sur les dossiers brûlants ce jeudi 02 juillet 2020. Il s’agit des affaires de l’assassinat de la fille Bineta Camara, du Commandant Tamsir Sané, tué au cours d’un cambriolage à Koumpentoum et du tailleur Ibou Diop, qui a succombé lors d’affrontements entre militants du Pur et de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) pendant la campagne électorale de 2019. 

L'avocat général avait requis, lors son réquisitoire,  la perpétuité pour les prévenus de ces trois affaires notamment Pape Alioune Fall, Moustapha Ndiaye et Idrissa Diallo alias « Peulh bou raafet ». 

Pour la première affaire, elle concerne le meurtre de Bineta Camara, la fille du Directeur général de l’Agence de développement local (ADL), en mai 2019 au quartier Saré Guillèle du département. Son présumé meurtrier, Pape Alioune Fall, un proche de la famille, est poursuivi pour meurtre et tentative de viol. 

 À la barre, Pape Alioune Fall nie avoir tenté de la violer. De même, a-t-il rejeté l’accusation de meurtre sur la jeune fille qu’il prenait, selon ses propres termes, comme sa sœur. M. Fall dit s’être rendu au domicile de la famille Camara pour discuter avec Bineta Camara de ses ‘’frustrations’’ de militant, puisqu’il était membre du même parti politique qu’elle.

Son avocat, Clédor Ciré Ly estime qu’il n’y a pas eu de preuves pouvant corroborer les faits de viol allégués. Selon lui, son client a blessé la victime par maladresse. Par conséquent, il a demandé qu’une peine de prison de deux à cinq (5) ans soit requise contre M. Fall.

 

S’agissant de la deuxième affaire, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, Tamsir Sané a été tué en juillet 2019, lors d’une intervention après un échange de coups de feu avec des malfaiteurs qui cambriolaient le bus de poste de la localité. Son présumé meurtrier Idrissa Diallo alias « Peulh bou raafet » et sa bande devront répondre des chefs d’accusation de malfaiteurs, vol en réunion avec usage d’armes.

Mais, l’audience avait pris une tournure inattendue. Au cours de sa plaidoirie, Me Abdoulaye Sène, avocat de la défense, avait accusé les gendarmes qui se sont constitués partie civile dans ce dossier, d’avoir abattu le commissaire Sané sur le terrain des opérations. Soit par « manque d’expérience ou maladresse » d’un des gendarmes, avait déclaré la robe noire. 

 

Concernant le troisième dossier, Ibou Diop, militant du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) de l’ex-candidat El Hadj Issa Sall, a é tué durant la campagne électorale du scrutin présidentiel du 24 février 2019. Il a perdu la vie au cours des échauffourées entre les militants du PUR (opposition) et ceux de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir). 

Dans cette affaire, quatorze (14) personnes ont été inculpées dont trois pour meurtre du jeune garçon. Onze autres, parmi les membres de la sécurité du candidat Issa Sall ont pu obtenir la liberté provisoire.